Le Caïrn est un terrier d’origine écossaise le plus anciennement connu. On retrouve trace du caïrn au 12ème siècle ! Il était utilisé comme chien de travail pour tuer toutes sortes de nuisibles, notamment les renards, les blaireaux et les loutres. Les chiens devaient être capables de tuer seuls un adversaire plus gros qu'eux dès l'âge de 6 mois sous peine d'être sacrifiés. Le Cairn a été fortement soumis à la sélection naturelle qui lui a conféré une fourrure épaisse et imperméable et un remarquable degré de résistance au froid. En effet, les chiens devaient dormir dehors, exposés aux tempêtes de neige, et n'étaient pas nourris par leurs propriétaires (heureusement cela a bien changé).
Le Cairn faillit ne jamais être reconnu par les instances cynologiques qui considéraient ce chien utilitaire à la fourrure hirsute comme un vulgaire bâtard. Mais grâce au travail acharné de quelques passionnés, il devint le 5e et dernier terrier d'Écosse à être reconnu en 1912. Depuis lors il est de plus en plus apprécié comme chien de compagnie.
En ce qui nous concerne, notre Indi à deux visages :
- chez nous, dans son environnement habituel, c’est un chien rusé, vif, débordant d’énergie et plus intelligent que la moyenne. Il est ami avec tout le monde et ne montre aucun signe d’agressivité… mais c’est un très bon gardien. Il adore les enfants et se montre particulièrement attentionné avec eux. Il cohabite avec un teckel (qui n’a pas toujours bon caractère) mais le domine complètement. Lorsqu’il fait une bêtise et qu’on le gronde, il se montre craintif et essaie d’attendrir son petit monde avec ses beaux petits yeux doux. Mais attention … un peu trop de laxisme et il essaie de s'octroyer la place du chef ! A l’extérieur il est de naturel aboyeur et les chats son persona non grata sur son territoire. Il est toujours en mouvement mais peut aussi se monter très discret et rester immobile sous les buissons pour attraper les oiseaux.
- à l’extérieur, il a un tout autre visage. Il a tendance à tirer sur sa laisse comme un malade et ne répond plus aux injonctions. Il aboie sur les autres chiens (surtout les gros), sur les voitures, les tracteurs, les engins de chantier, (tout particulièrement lorsqu’ils sont à l’arrêt et moteur en mouvement), sur le TGV qu’on entend au loin et même sur les avions ! Parfois il se lance sur les voitures qui passent et ceci sans raison apparente.
Nous avons eu Indi alors qu’il avait déjà 14 semaines (probablement un peu trop tard). Mais il n’y a que quelques élevages en Belgique et probablement que les propriétaires attendent un peu de voir dans les nichées ceux qui conviennent le mieux pour les concours. Dès le début nous l’avons emmené partout. Nous avons fréquenté pendant 1,5 an, à raison de deux séances par semaines, le club canin « Bon chien – Bon maître » à Oleye (Waremme). Malgré toutes les critiques que certains peuvent faire aux clubs, le président de celui que j’ai fréquenté travaille beaucoup sur la socialisation du chien (et du maître). Mais probablement que les propriétaires de chiens ne pensent à fréquenter les clubs que quand ils ont un problème avec leur chien ! Vous constaterez d’ailleurs que je n’ai pas employé le mot dressage. C’est d’ailleurs lui qui m’a conseillé de prendre contact avec Barbara Stevens qui m’a elle-même orienté vers Marie Charlier et m’a permis de faire connaissance avec une approche totalement différente du chien. Pour être franc, nos sentiments sont un peu partagés. D’un côté nous ne sommes pas encore 100% convaincus que cette approche est « la » bonne

