Je m'étais peut être mal exprimée

M s'est approché au pas, mais rapide. Il avait la tête haute ainsi que la queue. Le reste, je ne me souviens plus : sans certitude les oreilles dressées et des plis sur le crane (comme un rott intéressé par quelque chose en somme).
M n'avait jamais vu ce chien mais l'avait peut être senti auparavant, C vient tous les jours dans ce parc.
L'autre chien qui nous accompagnait, D, est un mâle dominant également. M et D faisaient leur chemin ensemble mais sans être collés. M était devant. Quand je me suis précipitée vers M, D m'a apparemment suivie en aboyant, sa maîtresse l'a rattrapé mais il serait bien parti au conflit également. Ce qui ne lui ressemble pas, il est plutôt dans la provoc.
Quand M croise un autre chien :
- en laisse : même attitude que celle décrite précédemment mais soit il remue la queue, soit je sens à travers la laisse qu'il grogne (sans l'entendre réellement), il peut chouiné aussi.
- détaché : il y va comme un bourrin, la queue haute et tourne autour de l'autre et si l'autre est un mâle dominant, ils vont se toiser.
M est un chien qui a passé 6 mois en fourrière puis SPA pour arriver chez moi en accueil. On ne connaît pas son passé. De ce que j'ai pu en voir, ce n'est à priori pas un chien maltraité. Je pense qu'il a appris à connaître plein de choses, de situations, de personnes. M a été dressé en club (moi même j'y vais, pas pour faire progresser un chien, mais pour apprendre à connaître ce qu'il sait), il en connaît donc les rouages. Il a été castré il y a environ 2 mois et a une tumeur de 8cm de diamètre entre les pattes avant, sans douleur pour l'instant. Il est très sympa avec l'homme, les chats, les chiennes et certains mâles.
En fait, son passé peut se résumer à son présent : c'est un chien catégorisé.
A chaque rencontre problématique, M est muselé, pas forcément l'autre chien.
Mon souhait, outre la loi, est de le laisser vivre comme un chien normal, c'est à dire sain. Je ne le chouchoute pas particulièrement parce qu'il est malade.
De l'appréhension, non, je suis plutôt zen, quand un chien arrive chez moi, je connais un minimum ses ententes et j'ai une esquisse de son caractère. Je prend donc mes dispositions mais quand un souci arrive, c'est plutôt après coup que je me méfie de certaines situations.
Cela étant dit, je suis donc zen mais j'ai mes tracas d'ordre médical qui tournent dans ma tête. Chez moi, mes chats le sentent et s'inquiètent facilement.