Jahya au quotidien : problèmes et recherches de solutions

[twitwi]

Mireille : Merci !

mariemaya : Oui, j'ai bien peur que ça fasse le même effet à Jahya !
Merci pour l'astuce, j'ai mis quelques croquettes dans la gamelle d'eau de Jahya qui m'a d'abord regardée en mode "euh,tu t'es trompée de gamelle", mais bien vite sa gloutonnerie l'a rattrapée ! Elle l'a tellement rattrapée qu'elle a bu toute la gamelle d'eau, d'ailleurs...

Mitee : Merci pour l'astuce ! Je garde l'idée en tête pour les fois où quelques croquettes ne suffiront pas à lui donner envie de boire !
J'ai bien retenu la leçon pour rattacher, même si encore une fois je ne pense pas le faire de sitôt dans un endroit comme celui-là...

Usky28 : Merci !
J'humidifie déjà ses croquettes (un volume de croquettes pour un volume d'eau que je laisse tremper au minimum une heure pour la ration du soir, et toute la nuit pour la ration du matin !), mais avec les grosses chaleurs qu'on prévoit, je suis contente de connaître d'autres astuces histoire d'être sûre que Jahya s'hydrate bien !


Ce matin, Jahya avait retrouvé toute sa pêche ! Nous avons fait la balade habituelle, du coup, en longe de 15m. Elle était, sans surprise, très haute, et elle a chassé tous les lézards du chemin de manière plus frénétique que d'habitude. Je suis intervenue à plusieurs reprises pour lui demander de laisser, ce qu'elle a fait sans problème. Elle m'a également coursé un chat sur un trottoir, le faisant traverser la route et le suivant. J'ai bloqué la longe, heureuse qu'aucune voiture n'ait débouché à ce moment-là. Il y avait très longtemps qu'elle ne s'était pas déclenchée comme ça, je pense que le niveau de cortisol de sa virée de vendredi est encore assez haut...

Sur la deuxième demi-heure, la chaleur commençait à lui peser un peu, je pense, elle s'est beaucoup ralentie, et est restée gentiment à mon côté, longe détendue. Elle a été dans le ruisseau pour se désaltérer, mais elle n'a pas voulu y jouer, je pense qu'elle était malgré tout assez fatiguée. Bon, j'ai un peu grogné parce que je l'ai vu avaler goulûment une crotte, j'étais un peu dégoûtée !
Dans le champ aux mulots, bizarrement pas de mulotage, elle a juste mis la truffe dans un trou, mais elle a laissé à ma demande et n'a pas tenté à nouveau de chasser. Arrivées sur la portion de route juste avant la maison, je l'ai détachée pour les cent derniers mètres, elle est restée calme et à mon pied.

Cet après-midi je vais la laisser un peu pour aller faire quelques courses, histoire de la remettre dans le bain puisque je reprends le travail demain, et qu'hormis la nuit de vendredi à samedi, on ne s'est pas lâchées d'une semelle ce week-end. Les températures vont monter, donc je pense qu'on se contentera d'une petite sortie hygiénique avant de profiter de la fraîcheur de milieu de soirée. Je pense rester encore autour de chez nous, nous reprendrons les balades à l'extérieur dans la semaine, en évitant pour l'instant la forêt.

[Thomas Omalley]

Bien contente que cette histoire se soit bien terminée !
Ne culpabilises pas, on se doute bien que si tu avais pu imaginer qu'elle disparaitrait trois heures, tu ne l'aurais pas détaché. On a tous le même but j'imagine ici : pouvoir un jour se balader libre avec son chien ! Le principal c'est que tout se soit bien terminé et maintenant ça te donne des nouvelles informations sur elle, comme l'a dit Gbsieti, tu sais maintenant qu'elle est capable de faire preuve d'une grande pugnacité.

Je retiendrais l'idée du vêtement laissé sur place, ça me semble une bonne idée ! Je suis assez épatée par le fait qu'elle ait choisi d'attendre là où tu l'avais perdu, ils sont loin d'être idiots quand même !

Je me pose la question justement, on imagine que les chiens doivent paniquer également à un moment quand ils se rendent compte que leur humain n'est plus là ? Est ce que vous pensez que ça peut "servir de leçon" à certains chiens ?

Pour son attitude à ton retour, on peut imaginer qu'elle anticipait de se faire engueuler en effet, peut-être que c'était le cas chez ses anciens proprios ?

Pour les sorties suivantes, comme tu l'as très bien dis toi même, ce n'est pas très étonnant qu'elle soit assez haute.

[Billye]

Je me pose la question justement, on imagine que les chiens doivent paniquer également à un moment quand ils se rendent compte que leur humain n'est plus là ? Est ce que vous pensez que ça peut "servir de leçon" à certains chiens ?

Alors moi non je ne pense pas du tout que cela serve de leçon ( j'aimerais bien pourtant...) . D'ailleurs ce n'est pas parce qu'ils reviennent sur leurs pas ( même au bout de plusieurs heures) qu'ils paniquent. Certains oui se seront fait peur mais pour d'autres c'est juste qu'ils sont allés au bout de leur piste, de leur séquence de chasse et qu'ils reviennent tout simplement.

Mais compter juste sur ce sentiment de panique pour qu'ils ne recommencent pas serait à minima très optimiste et surtout plutôt alléatoire. Non il faut travailler le lien encore et toujours, travailler la longe et ne pas permettre de départ en excitation sur certaines odeurs, il faut repérer les endroits où on peut lâcher ( et ce sera différent suivant le profil du chien ) et même si on est dans un endroit moins tentant il faut observer le chien et déterminer si c'est jouable ou pas. Et rester zen!!!!!

[Thomas Omalley]

Merci Billye pour ton avis. Oui en effet, j'imagine que les chiens ne perçoivent pas cette escapade, même longue, comme nous ! Et j'imagine également que le plaisir de la traque, de la poursuite de la piste peut être tellement fort qu'il contre-balance l'anxiété de se rendre compte que le bipède n'est plus là !

[mitee]

j'ai rencontré la maitresse d'une beagle chez qui le fait que sa maitresse se barre alors qu'elle vadrouillai a été salutaire a vie = elle 'la toujours gardé a l'oeil jusque sa belle mort (balade a cheval etc)

mais dora est parfois partie loin et longtemps (max +6h avec un copain border) et pourtant elle a toujours "adoré me fausser compagnie", elle avait juste diminué le temps (environ 2h)
le travail a la longe avait bien porté ses fruits surtout sur les chemins ultra connus jusqu'a l'arrivée du border ... après il a fallu travailler plus encore. et vu que sa spécialité était de partir dans des coins "inconnus" (ou en fait moi je ne pouvais pas anticiper) j'ai toujours été fascinée par sa capacité a revenir elle !

[chance]

Pour les chasseurs invétérés, entre le maître et la poursuite sur les traces de la proie hypothétique , c'est la différence entre une tartine de beurre et une Saint Jacques à l'huile de truffe.

J'ai quatre chasseurs dont deux très accrocs.
Je dois choisir des terrains très précis , des environnements bien repérés longtemps avant et pour deux, la météo sera déterminante aussi pour le libre ou la longe.

Deux sont pratiquement presque toujours attachés.

[chance]

Pour ce qui est d'histoire de beagle, j'en ai un épouvantablement fugueur qui nous rend souvent visite.
Il déteste les clôtures, la routine, la solitude, les balades courtes....
Gentil à tomber, aboyeur, il s'invite partout sauf chez ses maîtres dont il a curieusement de sérieuses amnésies.

Quand je suis absente, il fait un rapide tour d'inspection de la maison , ignore zhom et repart foutre la pagaille dans tout le quartier.
Il va errer et tourner des heures jusqu'à mon retour....

En fait je n'arrive à le tenir calme qu'à condition de lui offrir une balade en longe tous les deux jours dans des endroits inconnus, puis le tenir enfermé jusqu'à ce que ses maîtres le récupèrent.
Parfois il sent que je vais le ramener et refugue autour de la propriété.....

[twitwi]

Merci pour vos messages, et vos pistes de réflexion !

J'avoue que je ne savais pas Jahya aussi chasseuse, mais on en a discuté avec mon beau-père qui m'a dit que vu sa propension à muloter et à réagir aux lézards, ce n'était absolument pas une surprise pour lui qu'elle se laisse entraîner sur des pistes giboyeuses.
Je vais devoir me faire à l'idée de garder la longe pour un bon paquet de temps, voire pour toujours. Tant pis, c'est la vie.
Bizarrement cette mésaventure m'attire un paquet de conseils des uns et des autres : lui apprendre à revenir avec la friandise, lui mettre un collier électrique, ne plus jamais la lâcher.

Et à côté de ça, j'ai une amie qui a adopté une podenca issue de la rue il y a moins de trois mois et qui peut se permettre de la détacher pour se balader... Je ne suis pas jalouse mais... si ! Je suis jalouse !


Sinon, les répercussions de ce week-end se font encore sentir. Hier soir, en une heure et quart de balade, j'ai eu le droit à trois décharges émotionnelles puissance dinosaure en colère. Dont une si explosive que je me suis brûlée avec la longe...
Très difficile à gérer pour moi, même si je continue la tactique habituelle : regarder en l'air, marcher très lentement, attendre que ça passe en essayant de rester la plus neutre possible.
Elle s'est déclenchée après que je me sois décalée pour laisser passer un couple, puis après un moment en statique où je répondais à un groupe d'enfants à vélo qui me posaient des questions sur elle (là, c'est de ma faute, j'aurais dû abréger, surtout qu'un des enfants l'a un peu excitée sans le vouloir et je l'ai retenue = frustration). D'ailleurs, à ce moment-là, elle est venue me voir pour chercher une caresse, chose qu'elle ne fait jamais, je lui ai donnée et ça a été l'élément déclencheur de la décharge.
Elle s'est finalement calmée, mais m'a refait le coup cinquante mètres plus loin, en s'enroulant autour des arbres (et elle le faisait exprès puisque bizarrement elle arrivait très bien à se désenrouler en courant comme une timbrée ). Cette fois-ci, le vase était plein, j'ai haussé le ton et j'ai bloqué la longe. Elle est restée calme jusqu'à la maison, même si je la sentais encore très tendue. Elle d'ailleurs refusé de venir "sur le bord" avec moi au passage d'une voiture, j'ai dû tirer sur la longe...

L'excitation est toujours bien présente, et Jahya conteste mes décisions de chemins à prendre, c'est un peu usant.

Aujourd'hui, températures très chaudes, j'ai sorti Jahya en revenant du travail pour une petite balade hygiénique. Bon, elle m'a bien fait comprendre que ça ne lui plaisait pas trop de faire demi-tour aussi vite, puisqu'elle s'est assise, au milieu du sentier, dos à moi.

On est quand même rentrées pour se remettre au frais avant de sortir en début de soirée. J'ai emmené ma poupette au moulin du Boël (pour les bretonnes, si ça vous parle !), pariant sur le fait d'être un soir en semaine pour ne croiser personne. Et effectivement, j'ai croisé une famille en retour de balade et un couple en pique-nique, c'est tout ! Une Jahya assez excitée (nouveau lieu) mais bizarrement, le fait de se baigner l'a apaisée, elle est restée à profiter de la fraîcheur de longues secondes. On a avancé dans les broussailles et on a crapahuté jusqu'à devoir faire demi-tour. Jahya a trouvé un orvet, ça lui a fait se poser beaucoup de questions.
Sur le chemin du retour, j'ai décidé de monter un peu pour aller jusqu'au panorama qui surplombe la Vilaine. Bien m'en a pris puisque si l'ascension était facile pour Jahya (moins pour moi ), elle lui a demandé d'être tout de même attentive à moi et aux chemins que nous prenions, ce qui l'a un peu posée. Bon, elle aurait bien voulu continuer l'exploration, mais j'ai décidé qu'on en avait assez fait pour la journée. Nous sommes retournées à la voiture, une Jahya un peu moins haute, même si encore très alerte.

Là où elle m'a carrément moins fait plaisir c'est quand nous avons vu un chien sur l'autre rive de la Vilaine, soit à une bonne cinquantaine de mètres de nous. D'abord Jahya l'a observée, puis elle a fait mine de charger jusqu'à la rive. Quand elle a vu qu'elle était bloquée par la longe (et par l'eau ?), elle s'est assise. Je pense que cette attitude est clairement de la fixation, alors j'ai continué ma route. Je suis arrivée en bout de longe que Jahya ne suivait toujours pas. J'ai profité des voitures garées pour me cacher et l'appeler. Elle est venue tout de suite, intriguée de ne plus me voir. Elle a ensuite fait une laaaaaaarge boucle pour éviter ma voiture.

Finalement, arrivées à la maison, elle s'est rapidement posée, et endormie, c'est que la balade l'a fait réfléchir un minimum !

[Cath&Co]

Laisse lui le temps de redescendre …
Le post d’Iroise parle a un moment d’une traque que ses chiens ont fait sur un cochon perdu dans les bois … elle explique très bien comment elle a géré les choses ensuite , que cela a pris plusieurs semaines pour rétablir une normalité dans le comportement . Le taux de cortisol met du temps a redescendre dans le sang du chien . Des semaines , si j’ai bien compris . Le plaisir qu’elle a eu à traquer l’a bien renforcée , et tu vas devoir en tenir compte pour les mois à venir à mon avis .

[twitwi]

Oui, j'ai lu le topic d'Iroise en entier (Billye trouvait des ressemblances entre Smoke et Jahya), et je me souviens de cette histoire de cochette et de cortisol.

C'est juste rageant de voir des mois d'efforts quasiment réduits à néant, j'ai l'impression de devoir recommencer du début et c'est un peu décourageant.

Cela dit, je suis plutôt injuste, puisque je me suis posée à un moment donné pour regarder l'eau couler dans l'écluse du moulin, et Jahya est restée sagement, soit à observer soit à prendre gentiment des odeurs autour de moi. Un statique encore un peu difficile, mais sans énervement.

Ce matin, une autre décharge, cette fois-ci de ma faute. En marchant j'ai vu des poils à l'implantation bizarre sur le dos de Jahya et comme ça fait cinq jours que je retire des tiques tous les jours (récupérées pendant son escapade...), je l'ai arrêtée pour lui enlever avant de perdre son emplacement. Du coup, j'en ai profité pour tâter un peu partout voir s'il n'y en avait pas d'autres qui m'auraient échappées. Jahya est restée très calme, jusqu'au moment où j'ai cessé de la tripatouiller pour reprendre la balade. Là, elle a commencé à attraper la longe très près de ma main, et comme il y avait de la résistance, j'ai préféré tout lâcher pour ne pas l'encourager. Bien évidemment elle s'est précipitée sur le manchon pour le déchiqueter... J'ai fini par m'énerver un peu et j'ai récupéré la longe près du collier en l'empêchant de la reprendre en gueule. Elle m'a aboyé dessus à deux reprises (c'est très rare), et elle était excitée comme une puce sur les cinquante mètres suivants puis d'un coup elle est redescendue et s'est plongée à fond dans les odeurs.

Fin de balade très calme.