Des nouvelles de Léon !
Déjà, il a très bien supporté la castration. Pas de douleur, pas d'irritation, rien de rien. Il n'a même pas eu à subir le fameux "oedème des bourses" qui arrive souvent en post castration et qui peut être assez douloureux. Je dois retourner chez le véto la semaine prochaine pour faire contrôler la plaie.
Les chevauchements sur ma personne et sur objets ont beaucoup diminué. D'environ 70% je dirais. Il initie parfois le mouvement mais s'arrête vite.
Je n'ai pas vraiment d'explication pour cette diminution fulgurante, parce qu'en théorie il faut plusieurs semaines pour que le taux de testostérone ait vraiment diminué de façon significative ! Ce n'est pas la douleur qui l'empêche de chevaucher, car il n'a aucun soucis pour se mouvoir comme avant en dehors de ça. Je me dis que c'était peut être les "pics" de testostérone (l'augmentation brutale du taux) plutôt que le taux absolu de testostérone qui enclenchaient les chevauchements, auquel cas même si le taux doit encore être assez haut, le fait qu'il n'y ait plus de "pic" peut déjà faire effet. Ou alors c'est l'anesthésie qui lui a reset son cerveau

J'espère surtout que ce n'est pas juste du hasard, ou un effet transitoire, mais que cette diminution des chevauchements va réellement perdurer, parce que vraiment ça me change la vie. Par contre ça n'a pas du tout diminué ses chevauchements sur les autres chiens. A voir avec le temps. Mais peut être que ces chevauchements là sont de tout autre nature que ceux qu'ils faisaient sur moi/sur objets.
En tout cas les chevauchements sont en effet un facteur aggravant de son excitation, car je constate une diminution significative de son excitation vespérale depuis que ceux-ci ont diminué. Enfin, son excitation a pas disparu non plus, fallait pas rêver

J'ai pas mal étudié les facteurs influençants sont comportement cette semaine. J'en ai conclu que son niveau d'excitation vespérale dépendant principalement de deux choses, assez évidentes au final :
-Premièrement, de son niveau d'activité la journée : les soirs où il est le plus terrible, c'est clairement les soirs de semaine quand on a été absent toute la journée et qu'il a, fatalement, dormi toute la journée. Les journées où je suis là, même si on ne fait pas forcément une grande rando à chaque fois, il est plus actif la journée (rien que le fait de me suivre d'une pièce à l'autre, ça occupe une bonne partie de son temps

), et beaucoup moins chiant le soir. Il y a quand même toujours un peu d'excitation au moment de notre repas (que je mets sur le compte d'une mauvaise gestion de la frustration, il cherche à nous chiper de la nourriture, n'y arrive pas, et cela l'excite), mais c'est moins étendu sur toute la soirée, il arrive beaucoup plus facilement à se poser.
-Deuxièmement, du potentiel excitant de la promenade quand celle-ci a lieu le soir. Ca parait assez évident dit comme ça. Mais je ne m'en rendais pas forcément compte avant, car il cachait assez bien son excitation en promenade, pour ne décharger qu'une fois passé le seuil de la maison : j'avais du coup l'impression qu'il pouvait être excité le soir quelque soit son niveau d'excitation en promenade. Désormais, il ne se gène plus pour décharger directement en promenade (en courant en 8 autour de moi, à fond la caisse), donc je me rends mieux compte de son niveau d'excitation en promenade. Et clairement, quand je commence à le voir décharger pendant la promenade, je sais qu'il va être infernal le soir.
Par contre, j'ai toujours autant de mal à comprendre quels sont les facteurs excitants pour lui. Car c'est loin d'être évident. Il y a tellement de choses. J'essaie de les recenser au fur et à mesure... Le problème, c'est que toutes ces choses ne sont pas forcément évitables :
-ça je le savais déjà, mais l'eau, les hautes herbes, les tas de feuilles, le vent, les multiples déchets sur le sol à choper et à secouer dans tous les sens, ça l'excite beaucoup
-la prédation... surtout les chats
-la nuit... et malheureusement avec l'hiver qui arrive beaucoup de promenades se font la nuit ! Il est beaucoup plus "sous tension" la nuit, réactif. Réactif aux ombres (son ombre -_-), aux objets qu'ils n'arrivent pas à bien distinguer de loin (la dernière fois il a réagi contre une chaise posée sur le terrain de boules : ça ne l'aurait pas fait réagir le jour, mais là, dans le noir, il ne distinguait pas bien ce que c'était), et aux gens (il ne leur aboie pas dessus, mais s'arrête souvent pour les fixer, ce qu'il ne fait pas du tout la journée). La peur, car c'est de cela dont il s'agit, doit faire pas mal augmenter son taux de cortisol et favoriser du coup l'excitation.
-la frustration : j'ai remarqué que pour le moment, la longe, bien loin de diminuer son excitation, l'augmente énormément ! Principalement parce qu'elle occasionne de la frustration : lui qui a l'habitude d'être libre ne supporte pas d'être bloqué en bout de longe et de ne pas pouvoir aller où il veut. Ca suffit à le faire décharger ! De même, en ville, je constate que le fait d'être bloqué par la laisse l'excite beaucoup : il suffit qu'il se retrouve une fois bloqué par la laisse parce qu'il voulait aller dans une autre direction que celle que j'ai choisi, pour qu'il se mettre ensuite à tirer pendant toute la ballade, sur fond d'excitation. Du coup, même s'il ne tire jamais très fort, je mets désormais la laisse sur l'anneau antérieur (anti traction) de son harnais, ça permet de le forcer à marcher plus lentement et ça l'apaise beaucoup !
-les chiens ne sont pas forcément un facteur d'excitation. Cela dépend de deux facteurs : est ce qu'il connait le chien, et est ce qu'il apprécie.
Par exemple, je rejoins de temps en temps un groupe de maîtres et de chiens au petit parc à chiens à côté de chez moi. Il y a en général 6 chiens, de toute taille, de tout âge. Il les connait bien et les apprécie tous. Il joue avec deux d'entre eux, mais ça reste du jeu maîtrisé, pas de courses poursuites sans fin. Il y a toujours un peu d'excitation quand Léon rejoint le groupe, mais ça se tasse au bout de 5min. Ensuite, c'est souvent le calme plat, les chiens se posent calmement autour de nous et c'est tout. Cela a au final un effet plutôt apaisant sur Léon, qui est au final plutôt calme les soirs où il a pu voir ses copains.
A côté de ça, il peut parfois se montrer très excité alors qu'il n'a vu qu'un seul chien pendant 1min durant sa sortie !
Soit que le chien en face soit un excité de service : quand on lui propose de l'excitation, par exemple une course poursuite, Léon répond malheureusement toujours présent.
Soit que le chien en face mette Léon mal à l'aise. Il y a par exemple un husky mal codé et un peu fou que Léon croise de temps en temps. Il est très mal à l'aise en sa présence car celui-ci l'a "attaqué" plusieurs fois (pas de blessures, mais il s'est jeté dessus sauvagement pour le mettre à terre, et ne répondait absolument pas aux signaux d'apaisement émis par Léon).. Je l'évite évidemment comme la peste, mais il déboule souvent comme ça, sans prévenir, ses maîtres ne le surveillant pas. Léon n'en a pas vraiment peur car il a compris que celui-ci était très brutal mais ne le blesserait pas. Par contre, il est très mal à l'aise en sa présence. Et du coup, c'est toujours la même chose : quand Léon est mal à l'aise, mais pas assez apeuré pour réellement fuir, il propose du jeu, mais du jeu à la con genre course poursuite. C'est sa façon de dire "je viens en paix". Ca marche aussi avec les chiens inconnus, si dans leur communication, d'une façon ou d'une autre, ils mettent Léon mal à l'aise.
En ce qui concerne la longe, je n'ai toujours pas trouvé où acheter le bon matériel. Je m'entraîne donc pour l'instant avec ma longe actuelle.. Le matériel n'est pas le bon, mais au final, j'arrive quand même à faire à peu près ce qu'il faut faire avec (en tout cas j'arrive à freiner la longe... en laissant frotter mes mains dessus... sans chambre à air

comme ma longe est faite en plastique lisse, et que mon chien n'a pas une force démesurée, ça ne brûle pas).
Pour l'instant, bilan très mitigé. Ca occasionne chez lui pas mal de frustration et ça le fait du coup décharger. Mais peut être que d'autres ont connu cela à leurs débuts ?
Ensuite quand il décharge (tourne à fond la caisse autour de moi), je n'arrive plus à le freiner, vu qu'il va très vite en faisant des changements de direction soudain et aléatoires (impossible d'être assez rapide pour ravaler, dérouler la longe, freiner...). C'est assez dangereux d'ailleurs : la 1ere fois qu'il a déchargé alors que je l'avais en longe, je me suis même retrouvée avec la cheville "encerclée" par la longe... j'ai réussi à me désenrouler avant que ça fasse effet garrot ou que je tombe, mais je n'ai pas échappé à une belle brûlure à ce niveau. Je suppose que l'idée, c'est de réussir à le freiner et raccourcir la longe AVANT qu'il ne décharge, car c'est trop compliqué une fois lancé... mais c'est tellement rapide... je ne dois pas être assez observatrice, je ne vois pas encore les signes précurseurs.