Depuis le stage de mai, Lennon et moi nous sommes bien remis au travail, et j'avoue que je reprends goût à tout ça.
Outre le fait de l'inquiéter plus, et de le frustrer davantage en balade et dans la vie quotidienne, j'essaie aussi de m'appliquer à travailler les croisements avec congénères.
Du coup, cette semaine j'ai sélectionné des endroits où la probabilité d'en croiser était assez forte, mais j'ai aussi choisi les lieux en fonction de la largeur des chemins et des possibles solutions de repli !

Aujourd'hui 4 croisements (pas forcément de près), tous différents, mais c'est ce qui était intéressant.
1er "croisement" : Lennon est en longe détendue sur un chemin en zone semi urbaine, bordé de pavillons d'un côté. Tout d'un coup surgit à environ 30 mètres de nous perpendiculairement un jack russel mâle (dans son jardin clos, grillagé) surexcité et qui saute, aboie et grogne sur Lennon. Très bonne surprise, Lennon relève juste un peu la queue à hauteur moyenne, regarde à peine et continue son chemin, sans rien manifester de spécial.
2ème croisement : Chemin moyennement large, Lennon est toujours en longe détendue. Tout d'un coup, au détour d'un virage, un golden retriever mâle (je le sais parce que sa petite maîtresse l'a appelé max) arrive très vite et frontalement sur Lennon, (un bon galop) devançant d'une dizaine de mètres sa petite maîtresse qui était en vélo (environ 12 ans). Je sens immédiatement Lennon se tendre, il s'arrête, reste debout mais s'abaisse un peu, queue haute, et aboie 3 ou 4 coups, d'un aboiement très fort et assez rauque, une sorte d'aboiement teinté de grognement. Le golden se stoppe alors immédiatement pour faire demi-tour, allure toujours rapide. Lennon a alors tenté de le courser mais je l'ai bloqué et me suis déportée à gauche, lélé a fini par me suivre mais très difficilement (il était en grosse grosse fixation) , j'ai d'ailleurs fini par tendre la longe. Par contre une fois le golden passé, c'était fini, Lennon n'a plus manifesté.
3ème et 4ème croisement : Chemin moins large, Lennon en longe détendue, soudain face à nous (une centaine de mètres) 2 couples (ils ne cheminaient pas ensemble) qui se suivent à courte distance, avec 2 chiens en laisse. Le 1er chien, de moyen gabarit typé beagle (le sexe je ne sais pas), le 2ème chien typé labrador (le sexe je ne sais pas). SI je fais le croisement, il sera serré et trop frontal, de toute façon Lennon s'arrête et les regarde mais il est beaucoup moins tendu qu'avec le golden. J'ai la possibilité de prendre une rue à droite, mais il faut que je fasse demi-tour sur une courte distance, Lennon me suit un peu à contre-coeur, je m'éloigne un peu. Les gens m'emboite le pas. J'entre alors dans une espèce de terrain vague, nous sommes maintenant à une trentaine de mètres perpendiculairement aux chiens qui arrivent. Lennon les observe ( il n'est plus en fixation) sa queue ne remonte pas, il est debout mais détendu. Les 2 chiens passent l'un derrière l'autre, à 10 mètres de distance l'un de l'autre. Lennon observe et... c'est tout. Une fois qu'ils sont passé, je lui dit de venir me voir, il vient immédiatement et hyper mais alors hyper content, il fait des sortes de bonds de joie avec un super faciès de chien ravie!! A t-il senti que c'est ce que j'attendais de lui ? Ou alors c'est le fait de croiser ces chiens même s'il n'a pas pu aller à leur rencontre ?
En tout cas, tout ça me donne quelques pistes.
D'abord, j'ai confirmation que les croisements frontaux et rapides sont difficiles pour lui. Il a beaucoup de mal à tolérer les chiens qui arrivent sur lui rapidement et de face (pourtant lui ne se gène pas...

Ensuite, j'ai l'impression que les petits gabarits l'indiffèrent un peu plus.
Enfin, si les croisements ne sont pas frontaux et que les congénères arrivent lentement, il observe sans fixer, et ne s'excite ni se frustre plus.
Ma question est dois-je le laisser observer autant qu'il veut s'il est calme et détendu, ou dois-je quand même interrompre l'observation qui peut être très longue ?
Voilà ! Merci de votre lecture et bon week-end !