Oslo ou les Quatre Cents Coups

[Oli]

Je viens ici vous présenter Oslo de façon un peu plus détaillée afin que vous le connaissiez un peu mieux, et qui sait... peut-être pourrez vous m'aider à le connaître moi aussi un peu mieux.

Tout d'abord, Oslo est un chien très sociable. Nous rencontrons beaucoup de chiens dans nos promenades et Oslo s'entend avec tous. Au grand étonnement de certains maîtres de "mâles qui n'aiment pas les mâles", tout ce passe toujours très bien. Rien que pour ça, se balader avec Oslo est un réel plaisir.
Je n'ai pratiquement jamais besoin de le rappeler, on ne se perd jamais de vue. Si je change de direction, il rapplique illico.
Là où ça se corse un peu, c'est quand on rencontre des promeneurs (avec ou sans chien), il veut systématiquement aller dire bonjour. Les bonjours d'Oslo étant pour le moins enthousiastes, tout le monde n'apprécie pas forcément. Pour l'instant, je n'ai pas trouvé d'autre solution que de le rattacher.
Un autre "petit" souci c'est qu'il mange tout ce qu'il trouve (la dernière en date: les 2 pattes arrière d'un veau, mort dans un pré en lisière de forêt). Lorsqu'il trouve un truc à boulotter, Oslo devient sourd à mes demandes, je n'existe plus

Au niveau destructions dans la maison, les choses se sont un peu calmées. Il faut dire que la pièce de vie (salon/ salle à manger/ cuisine) est hyper sécurisée. Rien ne traine, rien de rien.
Dans la cuisine, impossible de laisser l'éponge sur l'évier ou un torchon au crochet. Un magazine ou une télécommande sur la table basse, inutile d'y penser...
Oslo attrape tout et détripe tout ce qui lui tombe sous la dent. Le canapé et le tapis de l'entrée sont grignotés régulièrement.
D'autre part, Oslo c'est un peu Dr Jekyll et Mr Hyde. Lorsqu'il est tout seul à la maison avec mon mari, il est très calme. Mon mari peut vaquer à ses occupations, changer de pièce, Oslo ronfle dans un coin. Dès que je rentre du travail en revanche, le festival commence Oslo saute partout, aboie, cherche à faire des bêtises. Quand je suis toute seule avec lui dans la maison, c'est difficile... il me "cherche" sans arrêt, réclame de l'attention, chigne, aboie, m'attrape les manches du gilet et j'en passe. Je le sens "sous pression", je ne sais pas comment faire pour le calmer. Alors si... en fait, je le caresse (les longues caresses sur le flanc l'apaisent) mais dès que j'arrête, ça recommence, il ne se pose pas... J'ai l'impression que lui et moi sommes entrés dans un cercle vicieux, je ne sais pas comment sortir de ça...
Alors du coup, quand j'ai quelque chose à faire ou que j'ai tout simplement envie de me caler dans le canapé pour regarder le journal télé, j'achète la paix sociale avec un os à mâcher... (pas très glorieux)

A cet instant par exemple, mon mari est dans la cuisine, moi je suis sur le canapé, Oslo est assis dans un coin et aboie à tout rompre

Désolée pour le pavé... si vous avez des pistes pour apaiser mon loup, je prends!

[Calou]

Merci pour ce premier message. Je pense que c'est le premier d'une longue série

Pour les problèmes de solitude d'Oslo, tu as encore la possibilité de lui apprendre à t'attendre sereinement.
Je te mets des liens existants sur le sujet car il n'en existe pas encore ici... chaque chose en son temps!
http://chienlibre.forumsactifs.com/t819-tu-attends-je-reviens



Sinon tu parles d'un cercle vicieux qui s'est instauré entre vous. Relis ton message, tu abordes déjà quelques points qui renforcent ce soucis
Lesquels d'après toi?

[Oli]

Merci Calou pour ta réponse!

Depuis quelques temps déjà, nous pratiquons le "tu attends, je reviens" avec la petite barrière
Non sans succès d'ailleurs
J'ai commencé comme M. Escafre l'explique dans une vidéo de l'ancien forum, avec juste un pas chassé, sans vraiment partir. Maintenant, il arrive que je puisse partir quelques instants (mettre en route une lessive dans le garage par exemple), quand je reviens, Oslo est couché et m'attend derrière la barrière. Je ne manque alors pas de le féliciter par la caresse et le "c'est bien, tu attends". Je suis très fière de lui car il y a encore quelques mois, j'en étais à devoir le mettre au varikennel pour aller faire pipi, sinon il trouvait le moyen de me faire un désastre... J'en étais arrivée à un point où je ne pouvais pas imaginer pouvoir me passer du varikennel un jour.
Hier soir, nous sommes sortis, nous ne pouvions pas l'emmener, il est donc resté seul, libre dans la pièce de vie de 21h à 3h sans aucune catastrophe à déplorer. Nous étions très très fiers de lui!

Pour ce qui est de ma relation avec Oslo, je me rends bien compte que je fais bourdes sur bourdes. En fait je pense que je lui accorde trop d'attention (confirmé par mon mari).
Déjà, je le regarde constamment (je le guète, fait-il une bêtise? mange t'il le tapis? va t'il se faufiler sous le canapé pour manger la mousse de rembourrage?????). J'essaie de ne pas le faire, de le laisser tranquille, je n'y arrive pas... J'ai peur de le perdre, sachant qu'il a déjà frôlé la mort par 4 fois (intox par médicaments/ empoisonnement au laurier cerise/ électrisation/ neosporose suite à l'ingestion de viscères de vache malade), à 2 ans c'est déjà pas mal . En un mot, je le surcouve.

Quand il réclame un câlin, je ne me pose même pas la question, j'y vais, ça le calme sur le coup mais dès la fin des caresses, c'est reparti évidemment. Un aboiement? "c'est tout Oslo, c'est fini".
Je pense que je le sur-sollicite et qu'il me le rend bien. Il faudrait que je trouve un moyen de me détacher un peu de lui, de l'aimer moins mal

[chance]

Déjà, je le regarde constamment (je le guète, fait-il une bêtise? mange t'il le tapis? va t'il se faufiler sous le canapé pour manger la mousse de rembourrage?????). J'essaie de ne pas le faire, de le laisser tranquille, je n'y arrive pas... J'ai peur de le perdre, sachant qu'il a déjà frôlé la mort par 4 fois (intox par médicaments/ empoisonnement au laurier cerise/ électrisation/ neosporose suite à l'ingestion de viscères de vache malade), à 2 ans c'est déjà pas mal . En un mot, je le surcouve.

Quand il réclame un câlin, je ne me pose même pas la question, j'y vais, ça le calme sur le coup mais dès la fin des caresses, c'est reparti évidemment. Un aboiement? "c'est tout Oslo, c'est fini".
Je pense que je le sur-sollicite et qu'il me le rend bien. Il faudrait que je trouve un moyen de me détacher un peu de lui, de l'aimer moins mal

Tu as une partie des réponses aux problèmes d'Oslo en gras, et tu t'en doutais

As tu un ou des enfants?

[Oli]

As tu un ou des enfants?

euh oui... un!

[chance]

Tu le regardes aussi tout le temps, tu le surcouves, tu le prends dans tes bras à chaque demande, tu lui donnes un jeu ou des bisoux à chaque demande??

[Oli]

Non bien sûr...
mais l'avantage avec mon garçon, même si parfois j'ai l'impression que parfois on ne parle pas la même langue , c'est qu'on a quand même des éléments de langage commun...
avec Oslo, qui est mon premier chien, c'est beaucoup plus ardu...
Là par exemple, je suis sur l'ordi en train d'écrire, Oslo est posté à 1 m de moi, fermement campé sur ses 4 pattes et aboie comme un bon en me fixant. Je précise que nous rentrons d'un bonne promenade en libre d'1h30 dans les bois... Alors je l'ignore (pas un regard), ça fait 2 bonnes minutes qu'il aboie... en toute logique, dans quelques instants, il devrait aller détriper le paillasson ah ben voilà c'est fait...

[chance]

Si ton gamin se comportait comme Oslo, admettrais tu?

Oslo et toi n'avez pas le mème langage, tu viens de toucher un point important.

Regarder, fixer son chien, en connais tu la signification pour Oslo, comme pour tout autre chien?


Pour le paillasson, qu'as tu fais quand il a détripé?

Sorry pour les questions, je te laisse découvrir et travailler un peu de la tète...

[Oli]

Merci Chance pour ta réponse et tes questions!

Effectivement, pour ce qui est du comportement d'Oslo, je ne tolèrerais pas que le petit m'en fasse baver autant que lui
Mon mari m'en fait souvent la remarque d'ailleurs, et je sais qu'il a raison.

Pour le paillasson, je suis allée le rechercher au milieu du salon entre 2 coups de crocs et je l'ai remis à sa place sans dire quoi que ce soit à Oslo, sans même le regarder. J'ai laissé tomber le "non" depuis déjà bien longtemps.

Pour ce qui est des regards, justement j'aimerais bien, si tu as le temps, que tu m'expliques... je sais que c'est une marque d'attention, une interaction. y'a t'il autre chose? (oui je pense...).

Sinon, là je suis contente, Oslo est couché sur le fameux paillasson justement, il ronflotte doucement... quoique... j'ai peut être écrit un peu vite, il recommence à chouiner en me regardant (je le vois dans le reflet de l'écran).

[Calou]

Alors je l'ignore (pas un regard)

Mais en est-il de même pour le reste de ton corps? Lui tournes-tu le dos? Ne soupires-tu pas? L'ignorer ce serait aussi quitter la pièce où il se trouve l'air de rien pour lui signifier que son comportement ne t’intéresse pas.

Pour le paillasson, je suis allée le rechercher au milieu du salon entre 2 coups de crocs et je l'ai remis à sa place sans dire quoi que ce soit à Oslo, sans même le regarder.

Si tu as fait cela en présence d'Oslo il a tout gagné vu que son manège fait que tu t'intéresses à lui. Si tu veux remettre le paillasson à sa place il faut le faire quand il n'est pas là.

Pour les aboiements, je dirai qu'ils sont le symptôme du malaise d'Oslo.
Il te faudrait te faire violence et cesser de toujours l'avoir à l’œil. Quitter la pièce quand il exagère et même avant qu'il le fasse, quand tu sens qu'il est sur le point de...

Pour l'exercice de la barrière, peux-tu nous dire depuis quand tu as commencé l'exercice avec Oslo?