Yono et Zara, 12 ans d'écart...

[Bambouvelours]

Pour la nouvelle année invite tes voisins à un goûter ou un apéro si tu penses que cela se passera bien avec Yono....


Pour les rencontres nocturnes il faudra peut-être le faire plusieurs fois... quant aux peurs je pense qu'il y a des périodes etd es âges où ils jouent à "se faire peur" et puis cela passe en grandissant

[Barraband]

Mais en balade, depuis un mois à peu près, Yono aboie aussi par exemple contre une souche d'arbre pcq elle a une drôle de forme, une apparence qui lui inspire de la méfiance. Ds ce cas-là, j'ignore le plus souvent et il finit par s'en approcher d'abord à reculons puis se rend compte que ça ne peut mal. Parfois je vais près de l'objet qui lui fait peur comme si de rien n'était et sans l'appeler et comme il ne se passe rien, il prend confiance, vient vers moi, inspecte la chose prudemment, petite caresse de ma part au passage et quand je le vois passer à autre chose, on continue la balade.

Il y a deux périodes de peur pour les chiots : une période quand on les récupère de leur élevage (entre 10 et 12 semaines environ) puis une période dans l'adolescence... Dans ces moments-là, il faut essayer de ne pas les renforcer : par la caresse ou la parole... Il faut leur laisser la possibilité d'aller s'informer comme tu le fais... avec le temps cette période de peur disparaît.

[loupiote]

Une baignoire-abreuvoir dans une prairie sans vaches. Un bout de papier accroché aux barbelés qui bouge un peu avec le vent. Et voilà Yono en alerte, bien haut sur ses pattes, les poils gonflés, la queue haute et recourbée, les oreilles pointées en avant. Bref, la panoplie du petit guerrier prêt à terrasser l'ennemi. La prudence étant mère de sûreté, il s'arrête à bonne distance, évalue les capacités de défense de l'ennemi, s'enhardit de 3 pas, recule de 4 pas, 10 fois de suite au moins. Il fait mine d'aboyer férocement mais juste un petit wouaf rikiki sort de sa gorge. Serait-elle nouée ? Il s'approche peu à peu, tel un sioux, tend le cou, hume la chose de loin, prend son courage à deux pattes, se rapproche encore un peu, constate que l'ennemi semble neutralisé, fonce rejoindre sa maîtresse indigne qui ne lui a pas prêté la moindre assistance ni le moindre regard (mais dont les pieds se transformaient peu à peu en glaçons en l'attendant) alors que lui venait de réaliser un exploit dont elle n'a même pas conscience. Ptiloulou, si tu savais comme tu es trognon

Quand Zara nous accompagne, il irait au bout du monde même s'il était peuplé de baignoires rouillées, de papiers louches, de troncs d'arbres biscornus.
Mais elle n'a pas voulu venir, depuis quelques jours elle me semble ailleurs, on dirait qu'elle écrit ses mémoires

[Toss]

un régal de lire tes descriptions
à l'intrépide !

Douces caresses à ta Zara

[Bambouvelours]

ça marche aussi avec les bornes d'incendie.... sa voix rikiki.....c'est un ado il va changer de voix bientôt

ps on attend pas ou alors sans qu'il s'en rende compte

[yéyette]

!bravo Yono!et oui,les balades peuvent être semées d'embuches!

ps on attend pas ou alors sans qu'il s'en rende compte

cela m'interpelle,car bien souvent dans ce cas;j'attends aussi que Ben ait fini d'examiner,je détourne la tête en faisant mine de regarder le paysage/fleurs/etc..en prenant soin de ne pas bouger la longe..
Serait-ce mieux de continuer à avancer?

[figa]

bravo petit Yono !!!
et belles caresses aussi à Zara

[loupiote]

Merci à vous

ps on attend pas ou alors sans qu'il s'en rende compte

Oui, très juste.
En fait, il était en libre et n'osait plus avancer arrivé à hauteur de l'objet effrayant. J'ai fait semblant de rien en continuant d'avancer et je me suis arrêtée un peu plus loin pour lui laisser le temps de s'informer et de passer outre. J'en ai profité pour prendre des photos du paysage à l'opposé de l'endroit où il se trouvait (tout en l'espionnant discrètement). Il a l'habitude, je m'arrête souvent en balade pour photographier des trucs et des machins .

[loupiote]

(attention, pavés en vue, désolée pour l'indigestion )

Le Yono des villes...
Je suis retournée en ville avec le gamin. Décidément, il adore. Faudra que je fasse des efforts pour l'y emmener plus souvent.
Il se comporte super bien, ne cherche pas à aller au bout de la longe de 5 m, marche à mes côtés ou devant, longe flottante. Il peut ainsi s'informer, renifler au passage des gens qui viennent de face ou qui nous dépassent. Du coup, ça lui suffit, il est content. Très discrètement, il renifle une jambe, une main qui pend, ou un postérieur parfois . Même lorsqu'on croise des chiens en laisse, il tend la tête vers le chien, et comme je continue d'avancer, il s'informe vite fait et me rejoint, longe détendue toujours. Je le laisse s'arrêter pour renifler les multiples odeurs le long des murs, au pied des réverbères... car ça c'est son plaisir suprême, il est alors hyper concentré à lire les gazettes du jour, la rubrique 'faits divers' a visiblement ses préférences. Bref, c'est comme si le monde s'ouvrait à lui. C'est vrai que ça doit le changer des odeurs campagnardes et forestières

... et le Yono des champs...
Son comportement est différent lorsqu'on se balade dans le village ou les bois où l'on croise 2 pelés, 3 tondus et de rares poilus. Qui forcément l'interpellent beaucoup plus qu'en ville, attisent sa curiosité et son intérêt. Il a donc trèèès envie de s'en approcher.
Car il aime les humains, quand il en voit un, il prend sa tête de chiot et se trémousse le popotin, n'a qu'une envie, leur dire bonjour.
Quant aux chiens, il croit encore qu'ils sont tous des potes (il a 6 mois et qques). Quoiqu'il est parfois surpris par l'animosité à son égard de certains mâles, ce n'est plus de la bienveillance ou indifférence comme quand il était petit. Il hésite alors entre la prudence et l'envie de leur répondre 'même pas peur'.
Bref, lors de croisement humain/chien, il a tendance à se précipiter vers eux et je ne sais pas toujours comment bien réagir pour ne pas induire des comportements inopportuns, renforcer ce qui ne doit pas l'être.

Je me dis, peut-être à tort, que plus il a l'occasion de s'informer et plus il deviendra capable d'observer et d'analyser les situations et de bien réagir.
Mais j'hésite parfois entre deux façons d'agir (Yono étant en longe)
Selon la situation, soit j'anticipe pour éviter le contact gens/chiens en m'écartant à distance suffisante pour qu'il observe et s'informe de 'loin' et apprenne qu'on ne va pas au devant de tout le monde, qu'on ne s'en approche pas systématiquement.
Soit je laisse la longe filer un peu tout en freinant-relâchant légèrement, pour lui permettre de s'en approcher mais sans foncer et de s'informer (en veillant à ce que la longe ne soit pas tendue) et qu'il revienne vers moi après croisement/information.
En fait, j'ai peur qu'en évitant les contacts, en l'empêchant d'aller à la rencontre des gens avec ou sans chien, de le priver de qqch d'essentiel, d'induire ds sa tête l'idée que les gens = méfiance, danger puisqu'on s'en écarte.
En tout cas, même s'il est agréablement à l'écoute de mes déplacements et gestuelle, je remarque que depuis qu'il est souvent en longe, il a des moments de petits pétages de plombs qu'il n'avait pas avant. L'adolescence aussi sans doute.

Par exemple : il arrive parfois que Yono s'excite sur la longe. C'est toujours en fin de balade, pcq il a dû gérer des frustrations je suppose. Si je suis en terrain sécurisé, je fais semblant de rien, je lâche la longe et je continue de marcher. Quand il m'a dépassée, je reprends discrètement la longe et ça passe comme une lettre à la poste. Mais il a le chic de piquer sa crise quand on est sur un trottoir pas très large (là je ne laisse pas la longe traîner derrière moi). Vu le risque de voitures, pas question donc de lâcher la longe ni de la laisser longue. De toute façon, il l'attrape à hauteur de ma main et se met à tirer. Alors pour ne pas rentrer dans un rapport de force où je serais partie prenante, j'enroule la longe vite fait autour d'un poteau ou d'un tronc d'arbre, je tiens le bout le plus loin possible de lui tout en faisant la statue qui lui tourne le dos. Sa crise ne dure pas plus de 2 ou 3 minutes, mais je vois bien que cette excitation lui est pénible. Après s'être acharné en vain, il se met à gémir puis se couche l'air désorienté. J'attends encore quelques secondes puis tout doucement je reprends la longe en faisant des gestes très lents et me remets à marcher, j'évite de prononcer un mot et de le caresser pour ne pas le relancer.
Mais pour le moment, j'arrive à désamorcer la crise. Dès que je le vois prendre la longe en bouche (il est près de moi), je passe ma main doucement sur sa joue, en lui demandant gentiment de laisser et il lâche la longe. Quand je lui dis "c'est bien tu laisses ptiloulou" (tout doucement pour ne pas le relancer), il est alors rasséréné et l'envie de recommencer lui passe.
J'ai remarqué qu'il adore particulièrement être félicité quand il a bien fait qqch. D'ailleurs je le soupçonne de faire des trucs exprès pour le "c'est biiieeen, ..." + caresse, il est vraiment tout fier à ce moment-là.
Mais en ce qui concerne l'excitation sur la longe, je me suis demandé s'il n'exprimait pas un ras-le-bol du collier coulissant qui coulisse mal mais vu que j'ai des problèmes avec ce collier, je lui mets pour l'instant en position non coulissante et ça lui est arrivé malgré tout de s'en prendre à la longe (c'est loin d'être systématique).
Il doit y avoir des maladresses de ma part qui l'incite à ces débordements mais c'est quand on a le nez dessus que bien souvent on ne les voit pas...
alors merci pour vos suggestions éventuelles

[loupiote]

Les balades en libre...
... restent quand même les moments les plus agréables.
Il vit sa vie, renifle énormément, explore les environs, trottine en éclaireur sur le chemin, se retourne souvent pour voir où je suis. Difficile de me cacher ! J'évite de croiser son regard à ce moment-là car j'ai remarqué qu'il le prenait parfois pour une approbation de continuer son chemin. Donc, lorsqu'il voit que je suis à la traîne, il s'arrête et m'attend. Il m'arrive aussi lorsque je le vois en avance sur moi et qu'il y a un angle mort de lui demander de m'attendre "tu m'attends ? c'est bien tu m'attends" que je répète jusqu'au moment où je suis près de lui et là une caresse bien chaleureuse sur le flanc pcq je suis vraiment contente, il m'attend réellement. Puis un "c'est fini !" avec une petite tape sur le cul et il repart tout content.

On ne rencontre pas souvent des promeneurs mais chez moi, ils ont l'art de surgir au détour des tournants quand je ne m'y attends pas du tout. Yono ne peut s'empêcher de s'empresser d'aller leur dire bonjour. Ca fait quelques fois que j'arrive à l'arrêter avec un 'loulou, demi-tour !' avant qu'il ne soit arrivé près des gens, il s'arrête, se retourne, me voit effectivement faire demi-tour et revient vers moi à fond de balle. A part une caresse sur le flanc j'évite de le féliciter verbalement à ce moment-là pcq ça l'inciterait à y retourner. Mais je crois qu'il ne faut pas que j'abuse des 'demi-tour' pour le rappeler, que je dois surtout me servir de mes déplacements.
(ceci dit, le demi-tour est un argument de poids pour lui, il adore qu'on fasse demi-tour, retourner sur nos traces et galoper truffe au sol. Je ne fais pas de balades aller-retour par le même chemin, mais parfois je lui 'offre' des demi-tours sur une cinquantaine de mètres au milieu de la balade.)

Ce matin, 2 promeneurs en vue, lui 10 mètres devant moi. Cette fois je n'ai rien dit, je me suis cachée sur le côté derrière un arbre et j'ai observé. Je l'ai vu courir vers les gens, à mi-course il a tourné la tête pour voir où j'étais. Mais où elle est ma maîtresse ? Il a hésité 2 secondes puis a fait demi-tour pour foncer à ma recherche . Les 2 promeneurs qui marchaient très vite nous ont rattrapés, ont engagé la conversation pour demander leur chemin. Yono a pu ainsi leur dire bonjour calmement et sans sauter. Faut dire qu'à présent je demande systématiquement aux gens de d'abord l'ignorer. Parce que si on est souvent pénalisé à cause des à priori stupides sur une race qui inspire crainte et méfiance, on peut aussi être pénalisé par le look un peu trop sympa du chien que les gens vont chercher à caresser sans retenue ni précaution.
On a fait un bout de chemin avec les gens, vraiment sympas. Puis quand on a pris des directions différentes, Yono m'a suivie tout naturellement sans que je ne lui dise un mot.

On fait parfois de belles rencontres. Dans une clairière, 6 ou 7 chevreuils aussi surpris que nous de la rencontre. Moment suspendu, instant figé, pendant qques secondes, personne n'a bougé. Puis les voilà qui détalent, Yono fonce à leur poursuite, disparaît dans les sous-bois, ne revient pas. Je finis par le rappeler une fois, deux, trois fois, pas de Yono. Zara va voir dans la direction où il a disparu, tourne en rond, aux aguets. Panique à bord. Je siffle. Et le voilà qui surgit d'un autre côté, tout frétillant. Il n'était donc pas bien loin. Soulagée et en même temps refroidie, je lui mets la longe le temps de s'éloigner et de surtout lui faire passer l'envie d'y retourner. Et je respire car pendant un court instant qui m'a semblé une éternité, j'ai bien sûr imaginé un tas de scénarios