Barraband a écrit :loupiote a écrit:
Mais s'il a vu un chat ou un chien derrière une clôture (par exemple), là il voudrait bien foncer direct. Je freine un peu pour qu'il n'arrive pas en bout de longe, je poursuis mon chemin comme si de rien n'était en faisant un arc de cercle et je regarde à l'opposé de ce qui l'intéresse. Mais lui s'arrête et reste fixé sur le chat ou chien et quand j'arrive en bout de longe (je l'ai donc dépassé), je suis alors obligée de tirer (un peu)/relâcher plusieurs fois de suite pour le ramener vers moi. Je veille à me mettre de dos ou 3/4 de profil sans le regarder et sans un mot pour qu'il ne se dise pas trop que c'est moi qui interviens sur la longe pour le ramener. Est-ce ainsi qu'il faut faire ? Ou est-ce mieux d'attendre qu'il revienne vers moi spontanément ?
Barraband a écrit :Dans ce que tu écris ce qui me dérange, c'est qu'il reste fixer sur le chien et qu'il ne bouge plus... Cela signifierait qu'il est en fixation et donc que tu as agi trop tard... Car là le cerveau est bloqué et plus aucune infos passe, c'est pour cela que tu es obligé de tirer sur la longe... Actuellement, il a peut être déjà pris des habitudes dans ce style de situations... J'essaierai donc de changer complètement de trajectoires bien avant qu'il ne fixe... Il y a parfois peu de temps entre le moment d'observer et la fixation...
Oui, il se peut bien qu'il ait pris des habitudes de ce style.
Je pense à une autre situation : lors de la dernière balade avec Chance, à un moment on marchait sur le côté d'une route. A gauche, un énorme talus. A droite, en contrebas, à 50 m une prairie avec des oies. Arrivé à cette hauteur, Yono qui avait repéré les oies, s'est mis à aboyer dans leur direction (sa tactique quand il est impressionné, c'est de se faire impressionnant). Les oies se sont mises à jacasser, ce qui a renforcé Yono dans sa méfiance (c'est le seul des 6 chiens qui a réagi avec les oies). Il s'est arrêté à leur hauteur tout en aboyant en se dressant sur ses pattes arrières pendant que moi je continuais à avancer pour le dépasser. Je ne pouvais pas m'éloigner plus que la largeur de la route. Il a défixé très vite parce qu'on était en groupe (humains et chiens) et a donc suivi naturellement sans traction sur la longe. Mais si j'avais été seule, je me serais trouvée dans la même situation que décrite plus haut. Alors comment faire dans ce genre de situation, quand je ne peux presque pas m'éloigner ? faire demi-tour avant qu'il ne fixe ? envoyer un message avant qu'il ne fixe ? mais là j'ai peur de plutôt le renforcer pcq je ne suis même pas sûre du tout de savoir ce qu'est un 'message' ni de savoir l'envoyer correctement, de manière à ce que le collier ne fasse que coulisser 2 secondes, j'ai un peu la hantise de l'étrangler

. Je me rends compte de plus en plus qu'en ce qui concerne le bon usage de la longe, je suis pour le moment dans le fossé

qui sépare la théorie de la pratique.
Par contre j'ai déjà remarqué que dans une situation similaire, s'il est en libre, il va beaucoup plus facilement passer outre. Il sera interpellé quelques secondes mais il aura surtout envie de me suivre.
Autre question : lorsqu'on va croiser un chien en laisse, idéalement je m'écarte suffisamment pour que Yono puisse s'informer à distance de telle manière que la longe reste détendue, sans aller au contact donc. Et ça se passe de mieux en mieux, vu que je peux réduire la distance sans que Yono ne cherche à s'approcher.
Parfois ce n'est pas possible de s'écarter suffisamment. Dans ce cas-là, que vaut-il mieux faire ? s'arrêter et se mettre sur le bord du chemin, Yono à ma gauche si la personne et son chien arrive à ma droite (et longe courte et en veillant à ce qu'elle ne soit pas tendue) ? Ou continuer mon chemin en marchant avec Yono bien sur le côté, longe courte et non tendue ?
Je pose la question pcq il arrive parfois, comme cet aprèm, que le maître ne soit pas maître (

) de son chien qui arrivé à notre hauteur, tire tellement fort sur sa courte laisse qu'il parvient à s'approcher de Yono, en entraînant son maître cramponné à la laisse. Alors moi qui m'étais mise sur le côté pour les laisser passer (sur un chemin qui fait bien 6 ou 7 m de large mais sans possibilité de m'écarter davantage) avec Yono qui faisait l'effort de rester calme à côté de moi, je peste et je m'en veux pcq j'ai l'impression d'avoir poussé Yono à la faute et tout foutu en l'air : avec l'autre chien arrivé à ses fins à même pas 50 cm de lui, impossible de lui demander de rester de marbre, il est en quelque sorte forcé de prendre contact, mon loulou. Contact qui en plus se fait dans de mauvaises conditions : de une, je ne voulais pas le permettre (en nous mettant sur le côté), de deux, Yono a eu quand même le contact (et donc je ne me sens plus crédible), de trois, les contacts avec un chien qui tire tant qu'il peut sur une laisse hyper courte, y a rien de plus dangereux. "excusez-moi, je n'arrive pas à le tenir mais ne vous inquiétez pas, mon chien est très gentil". Je lui ai répondu que le mien était très méchant mais je ne sais pas pourquoi, il n'a pas eu l'air de me croire

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Le contact 'imposé' s'est finalement passé sans heurt mais je m'en veux de cette situation. Après réflexion, je me dis que je n'aurais pas dû m'arrêter sur le bord du chemin pour les laisser passer. J'aurais dû continuer à marcher avec Yono bien sur le côté, longe raccourcie

. Ou j'aurais dû faire demi-tour ?
J'ai un peu de mal à savoir comment bien réagir

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