
C'est fou à quel point les chiens sont hyper réceptifs à ce qu'on dégage même inconsciemment, aux moindres gestes, aux expressions du visage... Yono surtout avait ressenti dans ce climat pas très joyeux un sentiment d'insécurité qui se traduisait entre autres par faire pipi la nuit dans la maison alors que ça ne lui était jamais arrivé, pas même à 2 mois


Mais (et c'est un gros mais), je rencontre à l'extérieur quelques problèmes avec le loupiot, qui ceux-là, ne s'arrangent pas

(mille excuses pour le pavé, j'aurais dû les exposer plus vite mais j'espérais qu'ils s'atténueraient avec un peu de temps et de jugeotte de ma part mais c'est raté...)
- la voiture :
Yono ne veut plus y monter mais alors plus du tout du tout.
Il n'a jamais aimé la voiture depuis tout petit, mais il y montait quand même, mais jamais de gaieté de coeur. Je l'ai toujours encouragé avec douceur, caresses-calins-bisous, tout ça tout ça. En plaçant aussi devant la portière ouverte une caisse en plastique à l'envers (comme un escabeau) pour qu'il ait plus facile. Ca a très bien fonctionné tout un temps. Puis en l'essuyant juste avant de monter ds la voiture lorsqu'il était mouillé ou plein de boue puisque monsieur semblait me dire que c'était ça qui le bloquait. Mais il n'a pas fallu longtemps pour que je me rende compte que ça ou autre chose, tous les moyens lui sont bons pour exprimer sa réticence d'aller ds la voiture, que ce soit pour l'aller ou pour le retour, par temps sec ou humide, avec ou sans laisse ou longe... (avec Zara déjà dans la voiture, ça va beaucoup mieux mais Zara ne sera pas toujours là...

Mais depuis une dizaine de jours, c'est de + en + difficile, c'est limite mission impossible aujourd'hui.
Je précise qu'il n'a jamais été malade en voiture (jamais vomi, bavé, haleté, tremblé, tourné en rond, aboyé...). Que la voiture, c'est à 99 % pour des trucs chouettes : les balades. Mais c'est clair qu'il n'aime pas et je ne sais pas pourquoi et donc je sais difficilement y remédier (sans doute que le trajet véto pour lui retirer les fils (il a eu mal) n'a pas amélioré sa réticence déjà bien présente avant)
J'ai à peu près tout essayé toujours avec douceur, patience et tout et tout :
- moteur éteint bien sûr, je lui ai proposé de monter par la portière arrière droite ou celle de gauche, toutes les portières de la voiture ouvertes,
- ou en rabattant la banquette arrière pour lui laisser tout le coffre,
- ou en lui proposant de monter par le coffre, avec ou sans une caisse (servant d'escabeau puisque c'est plus haut),
- en me positionnant moi de plein de façons, en l'encourageant verbalement ou en ne disant rien,
- en étant moi déjà dans la voiture, en l'appelant ou bien en faisant celle qui l'ignore,
- en n'allant pas de front vers la voiture, en faisant des cercles, des petits détours...
Résultat, la voiture, c'est niet

Ce que je n'ai pas essayé : faire semblant de démarrer sans lui, car je suis le plus souvent garée tout près d'une route et peur d'un accident.
Pas essayé non plus de l'encourager avec de la nourriture, ce serait je crois plutôt un échec pour moi...
Parfois même, il bloque à 15m ou plus de la voiture, où qu'on soit, il la voit, pige qu'on va y monter, s'arrête, se visse au sol ou recule. Il lui est déjà arrivé de faire ça alors qu'on était en 'ville', reculer jusqu'à déborder sur la route





Bref, toute idée, conseil, suggestion... seront les bienvenus car j'appréhende de plus en plus, ce qui n'arrange rien... et pourtant la voiture, c'est un peu indispensable quand même

- les aboiements dans le jardin :
Il avait déjà tendance à aboyer sur la voisine dès qu'elle était ds son jardin (une clôture-grillage sépare son jardin du mien), voisine qui a toujours réagi en l'ignorant complètement, pas un regard, pas un mot. Je lui avais suggéré qques fois que ce serait bien que le loupiot puisse la sentir sans clôture entre eux deux pour qu'il se rende compte qu'il n'y a ni danger ni menace, mais sans succès. Je crois qu'elle a peur des chiens mais n'ose pas l'avouer... et Yono doit le sentir. J'ai essayé très souvent d'aller près de lui chaque fois qu'il aboyait pour lui dire "je m'en occupe maintenant, c'est bien, c'est fini" puis hop je rentrais à la maison mais ça n'a jamais été efficace.
Depuis 3 semaines, ça s'est nettement aggravé, on dirait qu'il s'est senti investi du rôle de gardien en chef du territoire et qu'il a pris ce rôle très (trop) au sérieux, j'imagine pour prendre le relais de sa maîtresse défaillante




Puis tantôt, je revenais de balade avec le loupiot (en laisse), la voisine qui revenait des courses était justement devant chez elle. Dès que Yono l'a vue, il s'est raidit, tendu et a aboyé sur elle (j'ai veillé à ce que la laisse soit détendue). J'étais confuse

D'ailleurs ça n'a rien changé à ses aboiements en direction de son jardin dès qu'il y entend ou voit du mouvement, c'est quasi un automatisme

Bref, il faut que j'essaie de remédier à ce problème d'aboiements, car les beaux jours vont bien finir par revenir, les fenêtres et portes ouvertes, les allées et venues dans les jardins qui ne vont rien arranger à l'affaire... et je n'ai pas envie de soucis avec le voisinage qui a toujours été très correct...
Mettre des brises-vue peut-être ? Mais je me demande si le fait de percevoir du bruit et du mouvement sans la possibilité de voir, ne va pas exacerber l'envie d'aboyer

(j'ai proposé à la voisine de venir dans son jardin avec le loulou en laisse ou qu'elle vienne chez moi, mais elle n'a pas sauté de joie...

Ou lui laisser une longe au collier quand il va dans le jardin, et le rentrer à la maison chaque fois qu'il aboie un peu trop, à l'aide de la longe donc sans intervention verbale ni sans être trop proche de lui pour éviter des renforcements ?
Ou ? ... help

La chasse aux oiseaux :
Pendant une bonne semaine, j'avais trop mal à l'épaule donc le loulou en libre en forêt le plus souvent.
Pas de problème de 'rappel' lors de rares rencontres de promeneurs avec ou sans chien. Enfin... je ne le rappelle quasi jamais mais j'anticipe, je m'arrête, me mets de profil ou je change de direction ou parfois je lui demande juste un demi-tour, ce qu'il fait très bien, il est à l'écoute de mes déplacements, même s'il est souvent à 20 ou 30m devant moi, il se retourne très très souvent pour voir où je suis. Mais quand il a vu ou entendu des oiseaux dans les fourrés (et avec la vie qui renaît à fond en forêt, ça gazouille sec), impossible d'anticiper, il fonce au quart de tour à leur poursuite, pas un regard en arrière, là je n'existe plus. En soi, ça ne me dérange pas, il revient très vite (après 2 ou 3 min), visiblement très heureux et c'est en forêt, loin des routes. Quand il fonce à la poursuite d'oiseaux, je ne le rappelle pas (ça ne sert à rien, il devient sourd), soit je poursuis mon chemin, soit je me cache et il me retrouve très vite... parfois pour repartir aussi sec, même pas le temps de dire ouf, vu qu'il est rassuré de m'avoir vu.. Le problème c'est qu'il y a pris goût de plus en plus, qu'il a pris le pli de foncer derrière les oiseaux où qu'on soit. Donc à part en forêt près de chez moi, que je connais bien et que je sais sans danger, je n'ose plus le lâcher maintenant. Je m'en veux, je pense que je l'ai laissé trop libre, que cette liberté lui a fait pousser des ailes et je ne sais pas comment rattraper ça ni même si c'est possible. Car des oiseaux, y en a partout tout le temps et avec le printemps qui devrait bien finir par arriver, ça va gazouiller ds tous les coins. Et j'ai bien peur que cette habitude prise risque de l'inciter à aussi prendre la liberté de courir pour rattraper des chevreuils, des vélos, des joggeurs...
Donc, ça signifie la longe tout le temps ? Mais en longe, il sait bien qu'il est freiné dans sa liberté, il n'a pas du tout le même comportement. Comment lui faire comprendre alors qu'il doit rester dans mes parages ?
Ceci dit, par rapport à la longe, son emploi dans des lieux plus fréquentés a permis de chouettes progrès : en faisant en sorte de lui laisser la possibilité de s'informer d'abord à distance, de contourner, de se rapprocher, de se rassurer surtout pcq c'est surtout un grand méfiant le loulou, il est capable à présent d'aborder les croisements de façon beaucoup plus posée, sans empressement ni posture de chat rampant, sans avoir envie d'aller systématiquement renifler les gens ou les chiens, même en libre. Par contre, il est de plus en plus mal à l'aise si des gens (des inconnus) s'approchent pour le caresser surtout sur la tête, il se détourne très fort. Je demande aux gens de ne pas le faire mais aussitôt je vois qu'ils se disent "ah, si on ne peut pas le caresser, c'est qu'il est méchant alors", ils se méfient du coup, ce que Yono perçoit et il se méfie à son tour, c'est pas l'idéal...

Dernière chose

il a un flair infaillible pour aller dénicher tout ce qui faut pas, il les repère, les flaire souvent de loin. Ca va du crâne de renard aux os de poulet ou de jenesaisquoi, au couteau de cuisine qui traînaît depuis des lunes sous un buisson en l'attendant... je me fais violence pour faire celle qui n'a rien vu et qui s'empresse de continuer son chemin (les jambes en coton), j'y ai réussi pour le couteau qu'il a lâché naturellement et que j'ai ramassé hors de sa vue. Mais par contre pour les os de poulet bien fins et pointus qu'il croquait avec délice, j'ai très mal réagi, j'ai eu peur qu'il ne les avale



ohlala, quel roman indigeste, suis désolée...


