
Donc, je rencontre quelques petits problèmes avec les loupiots, ensemble et séparément.
Comme j'ai du mal à résumer, cela risque d'être un énOOOrme pavé



Yono et Fanny
Malgré quelques heurts entre eux, je pense qu'ils s'entendent bien, à les voir jouer comme deux gosses à cache-cache, à cours après moi que je t'attrape, à se piquer mutuellement un bout de bois ou une pomme tombée par terre... ça ne dégénère jamais et ils finissent toujours par se retrouver couchés l'un et l'autre les 4 fers en l'air, à jouer à se mordiller mutuellement et gentiment un bout d'oreille ou de babine. Quand je les vois ainsi, je me dis qu'ils sont sereins et bien ensemble dans leurs 8 pattes.
Mais bien sûr, il faut composer avec leur caractère respectif et surtout avec la susceptibilité de Yono, ou plutôt sa jalousie (vis-à-vis de fanny) renforcée par le fait qu'il n'est que peu sûr de lui, qu'il n'a que peu confiance en lui et donc il va parfois réagir exagérément lorsqu'il croit qu'il n'est plus l'objet de toutes les attentions.
Donc dès que Fanny reçoit de l'attention, caresses ou autre, à sa demande ou non, il va (et c'est devenu presque systématique), réagir en fonçant sur elle en grondant ou plutôt en rugissant, en la 'clouant' au sol. Fanny elle ne se rebiffe jamais, se couche directement en position de soumission et ne bouge plus une oreille en attendant que l'orage passe (très vite). C'est évidemment bien plus théâtral qu'autre chose, Yono se veut le plus impressionnant possible, il ne la mord absolument pas et Fanny ne semble pas terrorisée.
Quand il n'y a que ma présence (c'est le + souvent), ces manifestations de jalousie sont rares, sans doute pcq je ne les caresse que peu quand ils sont ensemble et sans doute pcq je fais celle qui ne voit rien et n'entend rien, j'ignore ou je change de pièce et l'histoire est close.
En fait, la jalousie, le malaise de Yono s'est surtout manifesté depuis la période difficile que j'ai traversée et mon hospitalisation et de par la présence de ma fille (19 ans) à la maison en juillet et août, ma fille qui adore les chiens mais qui veut bien trop les caresser. Alors autant Yono est peu expansif dans ses démonstrations ou demandes d'affection (ce qui ne veut absolument pas dire que ses "sentiments" ne sont pas intenses), n'aime pas les caresses intempestives qu'il va esquiver en prenant un air "hautain" (comme dit ma fille), il préfère mille fois avoir le choix et l'initiative du contact et dans ce cas-là, il sera heureux de recevoir une ou deux caresses (le maximum syndical pour lui) et même s'il remue mollement la queue, on doit considérer que c'est signe d'une grande affection de sa part, un (réel) grand honneur qu'il nous a fait

Autant Fanny adore l'être humain, adore les caresses, qu'elle obtient en faisant sa séductrice, ça va du trémoussement de popotin la queue battante, avec sa petite tête qui vient se poser doucement sur un genou tout en vous regardant avec des yeux remplis d'amour, puis qui se colle contre les jambes et finit par se coucher les pattes en l'air en offrant son bidon (même quand elle se met assise, elle écarte toujours une patte pour découvrir son ventre). Le tout sans sauter ni japper ni insister si on ne lui répond pas, Fanny est toute en offrande pas en réclamation.
Et donc, malgré mes demandes d'éviter de les caresser quand ils sont tous les deux, rares sont les gens capables de résister à Fanny la séductrice, et ma fille encore moins. Ce qui, à force, a augmenté le malaise de Yono qui se rue systématiquement sur Fanny dès que qqun la caresse, même un inconnu croisé en balade. Et comme la réaction des gens est toujours de plaindre la pauvre petite qui se fait tabasser alors qu'elle n'a rien fait de mal, et qui vient alors se réfugier dans leurs jambes, ça n'arrange évidemment rien. La pauvre petite qui est surtout très intelligente, pas tout à fait innocente car elle sait bien quoi faire pour mettre l'humain dans sa poche pour avoir ses faveurs.
J'en suis venue à imposer aux gens d'ignorer les loulous quand ils sont ensemble, ce qui m'a valu bien des incompréhensions car selon eux, je rentre dans le jeu de Yono et le conforte dans son animosité envers Fanny... Pourtant j'ai pu constater que cette ignorance porte ses fruits, car il suffit de ça pour que le loupiot ne s'en prenne plus à elle.
Sauf à 3 occasions :
- je les prends souvent séparément en balade et quand je reviens à la maison avec Yono, il se rue sur Fanny et l'aplatit au sol. Si bien qu'à présent, dès qu'elle nous entend à la porte, elle file dans son panier et se fait toute petite. J'ai l'impression qu'il se décharge sur elle de toutes les frustrations qu'il a pu vivre. Dans ce cas-là, j'emploie le « tu la laisses » parce que marre qu'il se décharge sur elle pour oui ou pour un non et puis zut, j'ai parfois envie d'avoir la paix moi aussi. Ce sont les seules fois où j'interviens dans leurs interactions. A présent, quand je rentre avec lui, je lui laisse la longe et en général ça suffit pour qu'il passe à autre chose. Par contre, quand j'ai pris Fanny et que je reviens avec elle, Yono l'accueille en remuant la queue, la renifle 't'as été où, qui t'as vu, dis-moi tout'.
- quand je m'absente et que je rentre à la maison, ils sont tous les deux contents de me voir (ils n'aboient pas, ne sautent pas, ne jappent pas ni l'un ni l'autre) mais si Fanny a le malheur de se trémousser un peu trop le popotin, Yono se rue sur elle furieusement. Dans ce cas-là, je ne dis rien, je ressors de la maison, j'attends 2 minutes et je re-rentre et je peux alors leur dire bonjour sans que Yono ne pique sa crise.
- quand je les prends ensemble en balade et que je rappelle Fanny pour une raison ou une autre ou même si elle accourt spontanément vers moi, ce qu'elle fait très souvent, il arrive souvent aussi que Yono se couche tel un fauve prêt à bondir sur sa proie, ce qu'il fait pour la bloquer et l'empêcher de venir jusqu'à moi. Là aussi, je joue l'indifférence, je me détourne et m'éloigne et cela en reste là.
Mais je me demande si je fais bien d'agir ainsi ??
parce que quand même, je trouve que Yono se la joue un peu trop despote, il prend un peu trop l'habitude de se servir d'une situation qui le renforce pour trouver de l'assurance et je ne pense pas du tout que ça l'aide à avoir un peu plus confiance en lui. Et pour Fanny, ce n'est pas très agréable non plus, elle est quand même souvent pénalisée bien qu'elle ne semble absolument pas terrorisée et que ça ne les empêche pas de jouer ni de dormir ensemble.
Vos avis sont les bienvenus

Fanny
C'est une petite chienne fondamentalement gentille, très conciliante, douce et vive à la fois, câline, grande séductrice et hyper intelligente. Elle est aussi hyper à mon écoute. Je n'aime pas du tout cette expression mais je pourrais dire qu'elle m' "obéit » au doigt et à l'oeil", elle devine tout, comprend tout en un rien de temps.
En balade, lorsque Yono est en mode chasse, les premières fois, elle aurait été tentée de le suivre mais il a suffit d'un "Faninette tu restes avec moi ? " pour qu'elle rapplique illico. C'est juste un exemple car c'est comme ça pour tout, sa priorité à elle et son bonheur suprême, c'est d'avoir mon sourire et mon "c'est 'bieeen". Ne course pas les motos, vélos, joggeurs, ne piste pas le gibier, ne ramasse pas toutes les crasses par terre, ne réagit pas face aux vaches, chevaux, ou toute chose insolite ou bruyante. Avant elle avait tendance à aller vers des personnes croisées en balade histoire de grapiller une caresse, mais il suffit que je m'en écarte juste un peu ou que je poursuive mon chemin comme si je ne les avais pas vus pour qu'elle fasse de même. Elle essaie de moins en moins d'y aller.
Elle n'est quasi jamais attachée sauf en ville pour sa sécurité. Sinon où que j'aille, dans les rues du village, lors de marche adeps, lors de brocantes,... elle est en libre, connait le "tu marches au bord, on attend, on traverse, tu laisses, demi-tour...", elle a aussi un rappel infaillible en toute circonstance. Se balader avec elle est très reposant, en comparaison avec Yono

Elle a quand même (heureusement) au moins deux petits "défauts" :
- c'est une démineuse, elle creuse, elle creuse. Elle a transformé mon jardin en gruyère. Je mets ses crottes dans les trous que je rebouche le tout hors de sa vue mais ça ne l'empêche absolument pas de creuser 30 cm plus loin. Elle ne creuse jamais quand je suis partie avec Yono, jamais non plus en ma présence. Elle creuse uniquement quand ils sont tous les deux dans le jardin (elle ne creuse pas en balade). Et bien sûr, le loupiot qui n'avait pas cette manie, lui prête à présent main forte. Alors creuser à deux, ça fait des trous parfois vachement grands. Ce n'est pas un gros problème, mon jardin est du genre sauvage, mais j'ai l'impression que sa manie de creuser devient un peu compulsive. Je me demande si le fait de creuser n'est pas pour elle un moyen d'évacuer ou d'exprimer l'oppression de Yono ?
- Il y a 2 mois à peu près, elle a commencé subitement à réagir "agressivement" avec des chiens rencontrés en balade, même au loin, uniquement des femelles (de toute race, couleur et gabarit), même des chiennes qu'elle connaissait pourtant et avec lesquelles tout se passait bien. Elle va chercher le contact en envoyant des signaux d'agression : grognements, crête, queue haute, et puis charge. Je me demande à quoi est dû cette animosité subite, l'adolescence ? de la rivalité ? Elle a 8 mois (et sera stérilisée après ses premières chaleurs, qui tardent à venir il me semble). A moins qu'elle ne soit pas sûre d'elle et que donc pour se rassurer, elle prend les devants en s'imposant ?
Ca m'a un peu décontenancée les premières fois, n'ayant jamais connu ça avec Yono, qui lui gère les contacts canins à merveille, avec toute la prudence et politesse requise. Décontenancée aussi pcq quand on la voit, on a du mal à s'imaginer qu'elle puisse avoir de l'agressivité en elle

J'ai donc "travaillé" son approche des femelles avec des balades en solo dans des endroits où l'on est susceptible de croiser des chiens. Je ne l'ai pas mise en longe, je l'ai laissée tout à fait libre, je me suis servie presque exclusivement de mes déplacements, je m'éloignais dès que je voyais qu'elle avait repéré une femelle, qu'elle avait la crête et qu'elle commençait à grogner et à vouloir aller en découdre : elle défixait pour me suivre. A présent, on peut approcher des femelles de plus près, elle a toujours la crête et grogne mais ne cherche plus à foncer dessus. Si elle est tentée malgré tout, elle répond super bien au "Fanette, tu laisses ?". Ce sont les seuls mots que je prononce en cas de rencontres tendues. Mais son attitude reste belliqueuse, et donc je ne la laisse plus aller au contact. Car là, si elle ne va pas au "carton", c'est uniquement pcq je le lui demande, de par mes déplacements ou verbalement, mais pas du tout parce qu'elle a compris que ce n'était pas une bonne approche. Comment faire pour l'aider à se sentir moins mal à l'aise ?
Sinon, avec les balades en solo, j'ai découvert une Fanette très différente de quand elle est avec Yono, qui doit visiblement lui mettre un peu trop la pression car seule, elle se libère, a le sourire aux babines en permanence, revient toutes les 5 minutes près de moi rechercher une caresse puis repart toute joyeuse le nez au sol à fureter à droite à gauche, elle profite à fond de la balade.
Yono
Là, c'est un plus gros morceau

La chasse
Il y a eu une accalmie en mars-avril-mai mais depuis les fortes chaleurs de juillet où j'emmenais les loulous en balade tôt le matin et tard le soir, donc au moment où le gibier sort aussi pour manger, Yono s'est à nouveau passionné pour la chasse, car il a pu quelques fois s'auto-récompenser en coursant le gibier, des chevreuils surtout, qu'il a l'art de débusquer. Ce n'est pas tellement qu'il piste des traces au sol, c'est surtout qu'il hume l'air et c'est bingo quasi à tous les coups, puisque j'entends ses aboiements caractéristiques.
Quand il est en libre, je peux le "maintenir" dans un périmètre de 15 m en changeant de direction, en me cachant, en lui demandant de m'attendre ou de faire demi-tour, il répond bien à tout ça. Mais dès qu'il est en alerte et que je tente de le rappeler, il a pigé que j'ai pigé et la seconde d'après, il a détalé. Et bien sûr, je peux danser sur ma tête, il n'entend plus rien, je n'existe plus. En soi, ce n'est pas très grave quand il chasse dans "ma" forêt pcq elle est loin des routes et que je la connais comme ma poche et en plus, comme il n'a pas l'endurance, il ne disparaît jamais plus de qques minutes, même pas 10, revient la langue jusque par terre, visiblement très heureux mais très excité aussi.
Sauf que :
- souvent il revient très vite pour s'assurer que je suis toujours là puis repart aussi sec avant que j'ai eu le temps de dire ouf, je me sens du coup très nulle.
- il ne fait bien sûr pas de différence entre cette forêt et les autres
- sa course au gibier peut l'entraîner sur des routes

- ici dans la région, le gibier est potentiellement partout
- un 'gentil' chasseur, furieux que Yono ait fait fuir 2 chevreuils qu'il s'apprêtait à tirer (surtout que j'ai renchéri : chouette, deux jolies bêtes de sauvées !), m'a déjà prévenue que la prochaine fois qu'il le voyait en libre, il n'allait pas hésiter à le tirer

- les balades sont devenues éprouvantes pour moi tellement j'ai peur qu'il me perde et de le perdre tout court, pcq il suffirait qu'il croise dans sa course qqch (fil électrique par exemple) ou qqun qui va l'effrayer pour qu'il se mette à courir partout comme une girouette affolée et perde tout repère et tout discernement, et se mette vraiment en danger.
- le fait d'être souvent en mode chasse, donc dans des états d'excitation intense, le pousse à être plus réactif à d'autres stimulis, comme s'il recherchait tout ce qui est susceptible de lui faire retrouver cette poussée d'adrénaline, cette excitation intense, comme courser un chat un écureuil, une moto..., tout ce qui bouge.
Donc, le loupiot est systématiquement en longe depuis un mois sauf à de rares endroits où je ne l'ai jamais vu humer l'air. Ca a au moins l'avantage que je ne stresse plus, que les balades sont mille fois plus cool pour tous les deux pcq je me rends compte que je l'avais à l'oeil tout le temps, que je lui mettais la pression en le rappelant dès qu'il s'éloignait un peu trop, dès que je croyais déceler des signes avant-coureur d'une course au gibier, que je le saoulais avec mes demandes. L'avantage aussi que la longe lui permet de ne plus être poussé à la "faute" et à moi de ne plus être mise en échec, car tout ça malmenait la confiance que j'avais en lui... et en moi.
Le problème c'est que Yono en longe n'est plus le même, il ne s'éloigne pas vraiment, est attentif à mes déplacements et s'il hume l'air parce qu'il a repéré du gibier, il acceptera facilement de lâcher prise, il sait bien qu'il est attaché. Ce n'est plus la même situation que lorsqu'il est en libre. Comment alors je peux lui faire comprendre que le but est qu'il ne parte plus sur une piste puisqu'en longe son comportement est faussé ?
J'ai du mal à imaginer qu'après plusieurs mois en longe de cette façon, même si la longe lui apprend les frustrations, à ne pas détaler à la moindre odeur suspecte, qu'il puisse laisser filer un chevreuil sans le courser une fois qu'il sera à nouveau en libre.
J'ai du mal à imaginer que je puisse devenir pour lui plus prioritaire qu'un chevreuil ou qu'un sanglier

Pourtant je sais que c'est possible, j'ai lu sur l'autre forum les posts d'Auluna, de Calou, de Maya qui ont eu de sacrés progrès, je sais qu'il faut beaucoup de temps. En plus, le loupiot est encore fort jeune. Donc tout est possible. Je ne vis pas mal le fait qu'il soit en longe, et franchement lui non plus. Je pense même que c'est rassurant pour lui que la longe l'empêche de se lancer dans des courses folles auxquelles il n'est pas capable pour le moment de résister et dont il revient en étant parfois complètement "au bout de sa vie".
Mais bon, il n'y a pas que la chasse qui pose problème...
Tracteurs, motos, bruits, vaches, chevaux...
Parallèlement à la chasse, le loupiot est devenu plus réactif avec certains stimulis bruyants et qui roulent. Comme les tracteurs, les voitures qui tirent une remorque ou qui ont le pot d'échappement troué (pas les autres), les motos pétaradantes, les camions, la tondeuse (j'en avais déjà parlé et ça ne s'arrange pas). Les vélos et les joggeurs, il s'en fiche. C'est le bruit en fait, plus que véhicule en lui-même, qui le fait réagir : il veut foncer dessus, vers les roues, en aboyant furieusement (heureusement il est attaché). Plus il est impressionné, plus il se voudra impressionnant. Il a réagi aussi de cette façon sur une petite voiture téléguidée avec laquelle jouait un petit garçon dans la rue. Idem sur une valise à roulettes que tirait qqun sur un trottoir cabossé. Idem sur des enfants en roller ou skate board, ou qui surgissent au coin d'une rue en courant et en criant.
Pour les voitures, motos, tracteurs, camions, ça va beaucoup mieux à force d'avoir été me balader avec lui en longe (5 m) à proximité de routes, avec une distance de sécurité pour lui, en faisant attention de ne pas tendre la longe et de regarder à l'opposé des véhicules qui arrivent : je suis contente car à présent, il passe son chemin sans réagir si ce n'est la queue qui remonte un peu et les oreilles qui se pointent. Et si je le sens tendu, juste avant qu'il ne déclenche, je dis parfois un "tiloulou, tu laisses", qui commence à faire son effet. Et surtout le "c'est bieeen tu laisses" car le loupiot est toujours très sensible aux félicitations, sourires et caresses qui vont avec, y a qu'à voir sa queue qui remue. C'est une énorme motivation pour lui que d'être valorisé. Et il s'en souvient les prochaines fois, je l'ai souvent constaté.
Les vaches et les chevaux le font réagir aussi : s'ils sont en train de brouter paisiblement, pas de soucis, même s'ils se trouvent à côté de la cloture. Mais si une vache a le malheur de renifler un peu trop bruyamment ou de se lever, ou si des chevaux se mettent à trotter dans leur prairie, il va vouloir foncer dessus en aboyant. Ce qui va les faire déguerpir. Ce qui quelque part le récompense, je crois. Pourtant, il voit des vaches et des chevaux depuis qu'il est petit et j'ai toujours fait en sorte de ne pas y prêter d'attention (aux vaches et chevaux), de poursuivre mon chemin comme si de rien n'était s'il manifestait une inquiétude (ce que je fais toujours d'ailleurs). Donc, nous voilà à présent souvent en balade le long des pâtures histoire de trouver la distance qui lui permet de s'informer sans s'affoler.
Parce que c'est ça qui coince chaque fois, quand il a été surpris ou qu'il a eu peur, qu'il n'a pas eu le temps d'analyser la situation, de comprendre qu'il n'y a pas de danger, il va vouloir attaquer et impressionner pour se rassurer et se protéger, c'est sa première attitude : rouler des mécaniques pour se donner une contenance. Il est tout sauf sûr de lui, le loupiot...
Autant dire que je n'ai que de bonnes raisons d'employer la longe à plein temps...
Par rapport à la longe, il faut que je précise que je n'envoie plus aucun message. J'emploie beaucoup mes déplacements et je me contente de veiller à ce qu'elle ne soit jamais tendue, ou juste l'espace de qques secondes pcq il a voulu se jeter sur qqch ou qu'il a vu un chat (mais il défixe alors très vite) ou qu'il a flairé du gibier (là aussi, il lâche l'affaire facilement). Pas de messages pcq j'ai remarqué que ceux-ci le lançaient plus qu'autre chose, sûrement pcq je m'y prends mal et que je ne réagis pas au bon moment. Donc, je m'abstiens pour ne pas le renforcer (je ne parle quasi pas non plus).
Par contre et c'est là où je désespère et que je flippe, c'est qu'il est capable de déclencher lorsque par exemple, il entend un véhicule bruyant passer au loin : on se baladait (en libre) sur un chemin entre 2 champs, j'ai entendu vaguement une moto pétaradante qui passait sur la route de l'autre côté du champ aussi grand qu'une longueur de terrain de foot, mais le loupiot lui a réagi au quart de sa seconde, a foncé à travers les barbelés (alors qu'il en a une frousse bleue). Le temps que je réalise et que je réagisse, pcq je ne m'y attendais pas du tout, il fonçait à travers le champ pour rattraper la moto et s'est retrouvé sur la route

J'ai été très ébranlée par ce qui est arrivé, je ne l'aurais jamais cru capable de ça, j'ai d'abord perdu toute confiance, en lui et puis en moi.
Et puis j'ai réfléchi pour essayer de trouver le pourquoi et en réfléchissant je ne pouvais que me remettre en question : ce n'est pas lui qui a fauté, c'est moi qui l'ai poussé à fauter. J'ai réalisé que lors de cette balade (une marche adeps), je lui en avais trop demandé alors qu'il était en libre : il y avait des marcheurs 50 m devant, derrière, souvent des dépassements de marcheurs avec ou sans chiens, du gibier dans le coin aussi, plein de stimulis... il avait fait de gros efforts pour gérer tout ça, pour être à l'écoute et ne pas trop s'éloigner, pour résister aux tentations, j'en étais même ébahie. Mais c'était de trop pour lui. Je crois que j'oublie qu'il a encore besoin d'une main (longe) qui le guide et qui le rassure dans ses émotions, en le freinant dans ses élans. Et sans doute qu'à un moment, il n'a pu que péter les plombs en entendant cette moto au loin, la pression et les frustrations s'accumulant, n'importe quoi aurait été bon pour se décharger de tout ça. Enfin, je ne sais pas, peut-être que je me trompe. Car des fois je me dis qu'il faut que je m'avoue qu'en fait je n'ai aucun rappel avec lui, s'il y a des stimulis, ils passeront avant

Pourtant, il y a quand même plein d'autres moments d'écoute, de complicité et de confiance mutuelle... en balade, en libre ou en longe, il est attentif à mes déplacements, se retourne souvent pour voir où je suis, m'attend quand je traîne de trop, marche souvent spontanément à côté de moi au même rythme que mes pas, on peut croiser des gens avec ou sans chiens il me suit sans problème,... bref je sais plus trop quoi penser...
Si ce n'est que la longe est sans doute ma meilleure alliée, enfin, notre meilleure alliée. Je le vois déjà bien au bout d'un mois d'usage à plein temps, il n'y a plus de stress ni de pression, c'est clair qu'elle renforce le lien et l'écoute, la sienne et la mienne, je le vois au quotidien... elle redonne confiance (en moi surtout). Et sans la confiance, on ne va pas loin...
Bon, ben, ce sera tout pour aujourd'hui


Plus sérieusement, désolée pour ce roman

