Bon, comme annoncé, je vais copier-coller mon petit pavé de récap de ce que j'ai retenu du stage. (En fait moi je retiens mieux quand j'écris et puis fallait que je mette ça au clair pour ma "moitié" qui, bien sûr, gère aussi les chiens mais n'a pas pus assister au stage.)

Comme c'est ce que j’ai retenu du stage ce n'est donc pas tout, et sans doute pas formulé au mieux (c’était mon 1er stage, hein) et puis, souvent, c'est par rapport à Kador -- même si j'ai essayé aussi de mettre des trucs généraux. Vous pouvez compléter, si ça vous dit !!
Je ne développe pas le travail aux différents appareils – couloir, etc. – puisque je n’ai pas bien entendu tous les conseils, étant souvent au portail (on ne rigole pas


La Longe
* Le principe
Pas une fin en soi. La fin, c’est le chien en libre ! (quand c’est possible)
Un instrument de communication avec le chien, mais en même temps, un moyen sécurisant de laisser de l’espace, de l’autonomie à son chien.
* Le maniement
Une main sur la chambre à air, une autre, derrière, qui manipule ou déplace la longe mais ne la maintient pas (parce que cette main n’est pas protégée des brûlures).
Se mettre en diagonale de la longe.
Ne pas marcher par dessus la longe (risque de déséquilibre), la passer par dessus sa tête avec les deux mains.
On essaie de faire en sorte que la longe entre le chien et nous ne touche pas le sol (le reste traîne derrière soi).
Attention aux pattes entortillées, à la longe qui passe sous le poitrail.
Principe général et intangible : la longe doit être détendue. On ne tire évidemment pas sur la longe pour déplacer le chien. Bien souvent (toujours ?) le déplacement du maître suffit à aspirer le chien.
Si le chien tire ou montre l’envie de charger : ancrer ses pieds dans le sol.

D’abord freiner. Si le chien persiste : bloquer, relâcher. Au début, surtout avec les chiens habitués à tirer, il faut bloquer et relâcher très vite (avec la pince : pouce + index).
L’idée est de montrer au chien qu’il doit s’arrêter sans créer de tension sur la longe. Tension sur la longe = tension sur le chien = augmentation exponentielle du risque de charge. Penser à l’enfant dont on serre trop fort la main au moment de traverser au passage piéton.
Attention, en relâchant la longe, on crée du mou dans la longe = le chien habitué à tirer va essayer d’en profiter pour avancer. Or il ne doit pas pouvoir avancer d’1 centimètre.
→ Pour l’éviter, il faut, avec la main qui ne tient pas la chambre à air, travailler à récupérer ce mou dès que le chien tire de nouveau, tout en bloquant avec l’autre main. (c’est clair, hein)
Le chien doit comprendre que l’on souhaite qu’il s’arrête, qu’il ne doit pas tirer et que la longe doit être détendue.
Attention à ne pas se retrouver en fin de longe. Pour l’éviter, on peut par exemple mettre des scotchs de couleur sur la longe.
Rencontres avec congénères : influence mutuelle

Se déplacer en chien, c’est-à-dire jamais d’arrivée frontale : zigzags ou courbes.
Marche LENTE !



On se tait pour ne pas renforcer, on est d’abord attentif à sa gestuelle.
On ne regarde pas fixement le chien en face (ton propre chien pourrait le sentir et le prendre pour une autorisation silencieuse).
On évite le regard de son propre chien, qui là aussi peut chercher un consentement muet, une invitation à défendre son maître, une quelconque permission, etc. → On reste neutre.
Au pire, on tourne carrément le dos aux chiens – tout en gardant un œil sur eux.... Oui, c’est dur d’avoir les yeux derrière la tête, mais c’est comme ça.
Le chien doit prendre le temps de prendre des infos, d’où l’importance de la lenteur. S’il ne le fait pas, tu peux t’arrêter pour lui laisser le temps, à bonne distance, en faisant toujours en sorte que la longe reste détendue.
Attention aux fixations : le chien fixe du regard l’autre chien, ce qui peut être signe d’une montée en pression.

Un pas de côté peut suffire à rompre cette fixation. C’est magique !
Si le chien grogne, ou part en vrille, tu peux lui indiquer ton désaccord en partant dans le sens opposé, grâce à la longe. Cela devrait aussi lui permettre de décrocher.
Jouer sur la vitesse et partir rapidement.
→ Attention à ne pas effectuer tous ces déplacements dans l’axe du dos du chien. Le chien a certes un champ de vision large, mais pas 360° !
→ Quand le chien est devant toi, effectuer ces déplacements de biais.
Le Rappel
* Principe
Le rappel ne doit pas servir à tout et n’importe quoi. Le rappel est précieux et doit rester assez rare.
La plupart du temps, en fait on n’a pas besoin d’un « vrai » rappel = d’un retour au pied. → Un demi-tour suffit → Apprendre le demi-tour !
De même, pour la remise en laisse, utiliser autre chose que « viens me voir » pour ne pas associer le rappel à quelque chose qui peut être négatif. Idem pour rentrer à la maison ou monter dans
* Concrètement :
Le rappel se fait avec une voix enjouée et guillerette : « Kaaador, tu viens me voir ? » (le ton interrogatif permet déjà d’attraper ce côté sympa dans la voix).
Au fur et à mesure du rappel : « c’est biiiieeen tu viens me voir » (à répéter).
Éviter le rappel de face, se mettre de biais.
Ne pas regarder le chien dans les yeux : pour certains chiens (en tout cas ça marche avec Kador) attraper le regard du maître suffit à mettre fin au rappel : « c’est bon, tu m’as vu, je t’ai vu, on en reste là, je repars me balader »


Le rappel se solde par une longue caresse cool qui part de l’omoplate antérieure jusqu’aux cuisses postérieures. « C’est biiiiennnn ».
Attention à ne pas trop se pencher en rappelant le chien (posture qui peut provoquer un écart du chien). Attention aussi, chez les chiens qui ont été habitués à être chopés au collier, à ne pas lancer les mains vers l’encolure. Attention enfin chez les chiens qui n’aiment pas les caresses sur la tête à ne pas commencer la caresse avec la main trop proche de la tête.

La Relation
Ne pas pousser le chien à la faute. Ne pas le pousser vers le danger.
Ne pas être tout le temps sur son dos à l’intérieur – outre les problèmes d’absence que cela peut engendrer, cela peut aussi donner un chien qui, à l’extérieur, prend du large, profite de souffler, loin d’un maître un peu lourdingue (suivez mon regard).
Importance de la caresse – qui n’est pas un papouillage. La récompense, c’est la félicitation du maître, avec cette caresse.

Plus généralement (suite aux diverses discussions sur l’éducation canine en général) :
On privilégie les circuits longs sur les circuits cours de l’apprentissage. À la différence du clicker, par exemple (pour le dire très vite), les apprentissages se font en diversifiant d’emblée les situations d’apprentissage, au jour le jour, dans le concret du quotidien.
Exemple : ton chien laisse un objet → « c’est biieeenn, tu laisses ».
Éducation canine ne veut plus forcément dire « séances de travail minutées », mais comme on éduque un enfant, au fil des expériences.
On privilégie la gestuelle, avant le verbal. On pose le mot quand la gestuelle est bonne.
On fait la part belle à l’autonomie du chien, ses capacités d’adaptation et de contrôle de soi, toutes choses qu’on essaie de susciter, développer, entretenir.
