Un petit bilan de nos progrès s'impose, ça fait longtemps!
Côté balades en extérieur, nos progrès sont mini mini mais assez constants. Il y a quelques épisodes de stagnation, ou de très légère régression, mais assez légers et surtout ça ne dure jamais longtemps. Il s'excite toujours sur certains gros chiens, mais son excitation retombe de plus en plus vite, et je le trouve de plus en plus réactif aux "tu le laisses?". Il ne s'excite quasiment jamais plus sur les petits, sauf si quelque chose (un gros chien par exemple) l'a excité au préalable. Là encore les "tu le laisses?" sont de plus en plus efficaces. Cependant la moitié du temps avec les petits chiens je me contente soit d'un changement de direction, soit d'un regard porté au sol de manière exagérée pour qu'Hatchy détourne son attention. Je ne sais pas si je fais bien, je me dis que si je peux éviter au maximum de lui parler c'est pas plus mal? Cela rendra les situations plus naturelles, plus intuitives pour lui? Pour ce qui est des rencontres humaines, au cours de ces 4 ou 5 derniers mois il a dû charger en direction de seulement 3 ou 4 personnes, je considère donc qu'il y a gros gros progrès!!! Faut dire que je me concentre sur le sol autant que je peux, et franchement c'est magique!!! Vous allez voir qu'à force de faire semblant de flairer plein de trucs hyper fascinants je vais finir par développer mon odorat
! Du coup je tente régulièrement des croisements proches, et ça va plutôt bien. A l'intérieur : après de nombreuses observations, réflexion, espionnage d'Hatchy en journée via la webcam, et exercices, je suis maintenant à peu près convaincue que la raison de ses destructions subites se partage entre les bruits venant de l'appart au-dessus (où il y a sans doute un élevage de mammouths) et le "tu attends je reviens". Explication : pendant presque un an donc, Hatchy n'avait aucun problème en mon absence. J'en suis sûre aujourd'hui car je me suis aperçue que l'un des signes les plus flagrants de son anxiété en mon absence était des quantités de bave incroyable dans tout mon appart. Je n'avais jamais trouvé de bave à mon retour avant. Je ne me souviens plus trop pourquoi j'ai commencé ces exercices de "tu attends je reviens", sans doute à cause d'une mauvaise interprétation d'un de ses comportements. Par la suite j'ai continué ces exercices suite à des problèmes d'attente en voiture lors des stages, et là encore je crois que j'ai fait une erreur : ces situations d'attente longue en voiture étaient complètement exceptionnelles, tant par leur durée que par leur fréquence, je n'aurais pas dû m'arrêter à ce comportement ponctuel car Hatchy jusque-là n'avait pas eu de problème à rester seul en voiture pour des courtes durées (20-30 minutes, le maximum que je lui avais imposé jusque-là). Bref... je suis la cause des destructions! Aussi il y a un peu moins de deux mois j'ai pris la difficile décision d'arrêter les exercices de "tu attends je reviens", et de recommencer ce que je faisais à son adoption à mes départs, à savoir rien.
Les exercices de "tu attends je reviens" se passaient bien, avec une évolution qui me paraissait normale au vu de tous les posts concernant le sujet. Sauf qu'Hatchy faisait parfaitement la différence entre les exercices et mes vrais départs, et le "tu attends je reviens" déclenchait systématiquement son stress. Rien à faire pour changer ça. Il y a eu quelques phases d'amélioration, mais suivies de régressions toujours plus graves, notamment en raison de mes voisins du dessus incroyablement bruyants. Je vous arrête tout de suite, ils sont fermés comme des huîtres à toute forme de discussion; ils sont pianistes et j'ai essayé deux fois de leur expliquer que c'était pas possible 3 heures par jour, ce à quoi on m'a répondu "j'fais c'que j'veux chez moi". Ok. Je sais que ces bruits dérangent Hatchy, car même quand je suis là il a des moments de peur. Bref, vu l'impasse j'ai décidé de dédramatiser tout ça. Donc, plus rien à mes départs, de toute façon pas besoin de dire quoi que ce soit, il sait quand je m'en vais sans lui. J'ai beau tout faire pour éviter les routines, il y a des limites à ce qu'on peut faire dans un appart de 70m² au moment des départs. Et pour le moment ça marche, il n'a plus rien détruit depuis à peu près 3 semaines, et chaque jour les flaques de bavouille diminuent. En outre quand j'arrive devant ma porte et que je commence à déverrouiller, je ne l'entends plus couiner derrière la porte. Je lui ai redonné une corde à noeuds, tout simplement pour détourner son envie de mâcher en mon absence sur quelque chose sans importance. Sauf qu'il ne mâchouille cette corde que quand je rentre, peut-être pour calmer l'excitation générée par mon retour, et encore durant 5 minutes, pas plus. Lors de mes départs il cherche encore à sortir avec moi, ce qui m'indique que le problème est loin d'être complètement réglé. Il arrivait à sortir sur le palier, et j'avais de plus en plus de mal à le faire rentrer. J'ai donc adopté une méthode douce pour l'empêcher de sortir, en utilisant un petit séchoir à linge que j'interpose entre Hatchy et la porte derrière mes jambes, puis que je laisse tomber au moment de la fermer. Cela ne semble pas le stresser, à vérifier sur du long terme.
En bref : pour le moment je marche un peu sur des oeufs, j'ai l'impression que ce retour à mon premier mode de départ fonctionne. Il n'y a plus de destructions mais le principal pour moi c'est qu'il semble stresser de moins en moins en mon absence. J'avais fini par avoir peur pour sa santé, avec tout ce stress, d'autant plus que je sentais bien qu'il s'épuisait à ne pas dormir de la journée : le soir c'était carpette!!! J'ai arrêté de le filmer depuis longtemps, je sais s'il a flippé rien qu'en comptant les flaques de bavouille, et ce même s'il n'y aucun dégât. J'ai par ailleurs profité de ma semaine de congés chez mes parents pour travailler doucement le "détachement", en laissant Hatchy seul au jardin sur de toutes petites durées (une minutes ou deux au début, environ dix minutes à la fin). Enfin, j'ai quand même dit adieu à ma fenêtre, complètement ravagée, et à quelques plantes victimes collatérales de son désir aveugle de sortir par ladite fenêtre.
Pour clore ce long post, la grande joie d'hier : en balade dans mon endroit préféré, le fameux parc de château idéal pour bosser, j'ai eu droit à un rappel parfait. A un endroit bien dégagé, sans personne autour ni rien pour interpeller Hatchy j'ai tenté un "tu viens me voir?" alors qu'il était presque en bout de longe de 15m. Et Hatchy est revenu! Après une seconde d'attente il s'est tourné vers moi et a commencé à revenir, avec plaisir en plus!!! Je l'ai encouragé tout le long, tournée sur le côté et sans me pencher ni trop le regarder, et il est venu tout près de moi! Je lui ai donné quelques longues caresses, j'étais folle de joie, sans le retenir, puis deux tapes sur la fesse et un "c'est fini" et il est reparti calmement vers l'avant. Un exploit pour nous! C'est vrai que depuis cet été, chaque fois que je le sens réceptif, je tente un rappel. Cela à dû se produire à peu près 5 fois, car je veux surtout que le rappel fonctionne, afin d'éviter de lui apprendre à désobéir! En parallèle chez moi quand je rentre de balade et que je veux le détacher je fais un "tu viens me voir", il vient toujours, et je le félicite chaudement, à chaque fois. C'est le seul moyen que j'ai pour lui apprendre le rappel, vu que je n'ai pas de jardin et que je ne peux pas le détacher. Mais bon,
!!!Tit coucou de toutou :
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. L'excitation d'Hatchy est remontée d'un cran, mais on est passés quand même calmement. Deux secondes plus tard on a croisé un randonneur déterminé, qui marchait droit sur nous; le chemin ne nous permettait pas de nous écarter, et Hatchy lui a manifesté toute son affection en cherchant à lui sauter dessus et en grognant tout ce qu'il pouvait. Mais, une fois encore, il s'est calmé très vite. Enfin à peu près, puisque nous déplorons tout de même la destruction d'un nombre conséquent de taupinières 
. A un moment je me suis mise à côté d'une botte de paille et je l'ai appelé, il est monté sur la botte de paille et est resté comme ça un moment pendant que je lui caressais le flanc. Puis il est descendu, a encore sautillé dans tous les sens mais quand il a vu que je repartais il m'a suivie, tranquillement. 
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