Samedi d'abord, balade en compagnie de Didi (petite épagneul vif-argent dont je vous ai déjà parlé) et sa maîtresse, au port du Rocher pour ceux qui connaissent le coin.
Premier incident : un cycliste arrivé assez rapidement et en silence dans notre dos. Je précise que les deux chiens étaient en libre, sur une digue, visibles de loin : il aurait suffi que le vélo se signale, et on serait descendues au bord de la craste... Désintérêt total de Jules, mais Didi a voulu courir après le vélo - et s'est pris des coups de pied de la part du pédaleur, qui malgré nos demandes n'a pas jugé utile de s'arrêter.
On continue, Didi re-disparaît... dans un jardin portail ouvert. Explication : il y avait une gamine avec un adorable petit chien, la Didi voulait juste aller jouer avec lui. Bernadette reste sur le chemin et rappelle, je m'avance pour essayer de récupérer Didi, suivie par Jules. Lequel Jules regarde à peine le chiot, mais rentre dans la maison, et se jette sur... la gamelle pleine de croquettes


Puis on arrive au bord du Bassin ; comme la marée était haute, on en profite pour retrousser nos pantalons et marcher dans l'eau, c'est bon pour les chevilles. Jules, à son habitude, reste prudemment au bord - au grand dam de Didi : depuis le début de la balade, elle lui faisait - en vain, cela va sans dire - des appels au jeu de plus en plus pressants, là, elle lui sautait carrément dessus, lui aboyait après, bref, un vrai démon ! Placide et stoïque, le Jules restait


Autant vous dire que, chacun de son côté, nos deux loulous ont roupillé comme des bienheureux tout leur samedi après-midi.
Et hier, on repart se balader, mais cette fois, en forêt.
Avec une Didi complètement transformée !!! Gambadant certes, mais plutôt calmement, sans jamais chercher à entraîner Jules, le suivant au contraire dès qu'il partait fureter ici ou là, genre "je peux venir avec toi ? je peux regarder ce que tu as trouvé, dis ?"
Belle promenade donc, un peu gâchée toutefois par une première rencontre : alors que nos deux toutous crapahutaient en libre dans notre sillage, arrive face à nous une dame avec un labrador en laisse à enrouleur - mais une laisse plutôt taille yorkshire. Elle commence à nous crier de faire attention, que son chien est agressif. Pas le temps de dire ouf, le chien, qu'elle tenait ridiculement court, veut s'approcher de Didi et Jules (qui se présentaient tous deux fort civilement) et... tire un bon coup, pour ce faire : résultat, attache du collier cassée et maîtresse qui s'étale dans le sentier (c'était du sable, aucune blessure donc, si ce n'est d'amour propre). Elle se relève, furax, commence à eng... copieusement son chien, ignore sa soumission immédiate et lui file une taloche, suivie d'un coup de pied. Et, si nous n'avions pas manifesté notre réprobation, m'est avis que le pauvre "mâle dominant" se serait pris une sacrée dérouillée.
On continue notre promenade, écoeurées par tant de stupidité, quand arrive sur nous un groupe hétéroclite : trois femmes visiblement très cool promenant, en libre, une petite meute allant du golden au fox en passant par le caniche et 2 ou 3 autres variétés. Et là, un moment de pur bonheur : leurs chiens et les nôtres se sont jaugés, reniflés, appréciés - et chacun est reparti en suivant ses humaines, dans la joie et la bonne humeur, sans même un waf, juste des queues frétillantes et quelques bizoux.