Messagepar basile_one » sam. oct. 31, 2015 9:28 pm
L'école Freineit: je ne sais pas si c'est exactement cela. A mon avis il cite cette méthode pour situer sa ligne. Si j'ai bien compris le livre ne traite pas l'éducation canine en particulier. C'est plutot un plaidoyer pour le droit à l'autonomie et les droits tout court pour le chien. À suivre...Je découvre le livre en même temps que vous.
Et tiens voilà la suite de sa réflexion sur l'éducation:
"Kuksi n'a jamais été conditionné à des commandements. Il n'a non plus jamais été puni. Et pourtant je peux lui demander de venir, ou de ne pas partir, et de se tenir à nos règles de vie en société. Non-directif ne signifie pas laisser faire les chiens où les enfants tout ce qu'ils veulent. Au contraire. Puisque je ne peux pas le commander, je dois beaucoup plus m'investir dans notre relation et communiquer avec lui sur un niveau d'égal à égal. Si je demande à Kuksi de venir, il va le faire, à moins qu'il aie une autre priorité. Il doit aussi avoir le sentiment que ma demande fait sens. Ils ignore les commandements inutiles. Et il a raison. Il n'est plus un enfant.
L'idée qu'un chien (ou un enfant) suive mes règles ou mes directives parce qu'il a peur me consterne. Quelle genre de relation y aurait-il alors entre nous? Comment la confiance peut-elle s'installer dans la peur? En conséquence le fait d'imposer ma volonté par la terreur n'entre pour moi pas en ligne de compte. Ceci dit je peux quand même établir des limites, dire que je ne veux pas ceci ou cela. Le chien apprend les règles d'une vie sociale simplement, parce qu'il est très attentif aux sentiments de ses partenaires sociaux. C'est pour cette raison qu'il est très important de montrer ses sentiments au chien, et pas seulement quand nous sommes joyeux ou gais, mais aussi quand on se sent blessé, voire contrarié. Les chiens ne s'intéressent pas seulement à ce que nous faisons mais surtout à ce que nous ressentons. C'est grâce à cela qu'ils peuvent apprendre à comprendre si une action est bénéfique ou au contraire nuisible pour la communauté .
De cette façon Kuksi a développé de grandes compétences sociales. C'est pratiquement impossible de se disputer avec lui. Et ceci n'est pas seulement valable pour nous deux, mais aussi pour les rencontres avec ses congénaire. Kuksi est pratiquement toujours détaché. La plupart des gens qui nous croisent tirent sur la laisse de leur chien et changent de trottoir, comme si un combat à mort allait avoir lieu. En fait Kuksi ne s'est jamais vraiment battu avec un autre chien. Presque toutes les rencontres se passent bien. Dans de rares exceptions il y a des grognements, des poils qui se dressent et on se sépare sans aucune blessure. Ju suis convaincu que la laisse est responsable de tensions qui n'auraient pas lieu d'être."
J'aime bien la personne que mon chien me fait devenir.