Messagepar Cath » mer. mars 09, 2016 10:14 am
Il me semble que nous n'avons pas la même définition de la "perfidie" !
Je reviens à ce que j'avais dit au départ : pour moi, "perfide" implique une connotation morale.
Et je maintiens que le chien, et plus généralement l'animal, n'a aucun sens moral, si par moral, on entend la référence aux notions de bien et de mal par référence à une puissance transcendante (Dieu, les droits de l'Homme...).
Ce qui n'empêche nullement un animal
─ de prendre plaisir de façon "gratuite" (= ça ne lui rapporte rien d'autre), par exemple, à enquiquiner qqn d'autre, y compris quand c'est "mal", par exemple en faisant souffrir l'autre. La différence avec nous, c'est que ce plaisir est sans arrière pensée morale : jusqu'à preuve du contraire, le chat qui joue avec une souris n'éprouve ni remords ni sadisme à l'idée que c'est "mal" de faire ça.
─ d'avoir une notion "pragmatique" du bien et du mal : ce qui est "bien" (l'inverse étant "mal"), c'est
- ce qui procure du plaisir (jeu, nourriture, caresses...)
- ce qui est utile à la survie de l'individu, ou de l'espèce : ruser pour écarter un prédateur est donc "bien", mais ça relève, me semble-t-il, de l'instinct et non de la morale
- en outre, chez les espèces proches de l'homme, est "bien" ce dont l'animal apprend que ça nous plaît, et qui lui vaudra donc une récompense, quelle qu'en soit la forme (friandises, caresses, félicitations...) : là encore, rien à voir avec la morale !
Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre,
ni de réussir pour persévérer.