
Le côté excité, excitable : Je suis vraiment très heureuse de voir son évolution au niveau de l'excitation. A la maison il est absolument parfait, posé, très facile à vivre et très proche de moi. C'est un bonheur.
En balade, seul avec moi, il reste maintenant près de moi, n'est pas parti réellement en chasse depuis des semaines, est à l'écoute et calme et n'a plus besoin d'aller voir tout ce que cache chaque bruit, chaque mouvement autour de nous... C'est un plaisir de partager ces moments avec lui.
En balade avec congénères, la recherche d'excitation est réellement de plus en plus rare, c'est une vraie victoire !

Le côté hypergestion : Je reprécise qu'il ne gère que les chiens, jamais l'humain (enfin c'est un peu résumé, j'y reviendrai). C'est là où le bât blesse... Et où j'ai tendance à céder parfois à un certain découragement.
"Je serai devant à tout prix" : Là on est sur sa gestion de l'environnement. Il n'arrive pas du tout à renoncer à se positionner ailleurs que devant le groupe... En longe si je le "maintiens" derrière il est en grande frustration, voir souffrance. Je crois qu'il ne peut, ne sait pas faire autrement que d'évoluer devant pour pouvoir gérer le 1er et intervenir sur tout ce qui pourrait arriver sur le groupe. Il se missionne de ça. Je souffre parfois de me dire que du coup, il ne se détend pas, il ne profite pas, il n'arrive pas à être autrement qu'en "travaillant", se missionnant. J'ai du mal à me dire qu'il y a une chance de réels progrès là-dessus.
"Je gérerai certains chiens" : Un autre côté de ses obsessions de gestion, la gestion de certains congénères.
Les 2 derniers exemples en date :
La balade avec Iéti et 2 autres GBS. L'une des GBS (la plus jeune) a eu une approche un peu dégueulasse sur Lennon, hyper frontale et à fond les ballons, il y avait un peu d'excitation et d'émotion chez elle. Il a de suite manifester que ce n'était pas comme ça qu'on faisait, (il était en longe) juste en aboyant, mais c'était une communication vocale forte. La jeune a écouté de suite et a modifié son comportement immédiatement. Il aurait pu/du en rester là. Mais il a fallu qu'il la gère sur une bonne 1ère moitié de balade, grosse gestion des déplacements de la chienne avec pas mal de pression. (Notons quand même que la petite a pu tester un peu Iéti, ce qui a de l'importance dans les réactions de Lennon.) Du coup, il est resté en longe pendant un moment, puis en 2ème partie de balade, il a été détaché et a quand même réussi à faire sa vie.
Une balade avec 3 chiens (aucun de son groupe habituel) : 1 mâle entier, et 2 femelles qu'il connaissait déjà. Sur les 2 femelles, l'une étant très excitée, excitable et l'autre hyper mal à l'aise, à couiner dès qu'un chien la frôle ou la regarde, à se jeter sur les voitures qui passent, de peur.
Cette balade a été une des pire que j'ai pu vivre avec Lennon. Il a de suite mis la pression au mâle, en lui disant que c'était lui qui s'occuperait de gérer les femelles et il a passé sa balade à leur interdire le moindre contact (qd il y avait contact entre elles, c'était loin d'être joli et bon, sain) Il n'a pas forcément tort dans ses intentions, mais ça l'obnubile, il y va fort et il n'arrive pas à passer outre. il finit par se frustrer et s'exciter, et dans ce cas là il peut perdre en auto-contrôle. Il a fait sa balade en longe et a été lâché à la toute fin, quand tout le monde a réussi à se calmer.
Bref, il y a encore beaucoup beaucoup de travail sur sa gestion, sa frustration. Quelquefois c'est fatiguant, démoralisant. Je dois encore m'astreindre à faire des balades en tout petit comité, avec du chien calme, pour qu'il puisse se balader, et rien que ça. Quand il commence à gérer, je lui propose un choix, soit il arrête, soit il est remis en longe. Il fait bien la différence aussi entre le "tu le/la laisses?" qui est une demande et un "tu lâches l'affaire !" où il sait que là je ne plaisante plus. Des idées ? Des pistes de travail les amis ?
Allez un petit portrait du Jojo :
