Et à vrai dire, j'ai parfois l'impression que MA journée (enfin, les meilleurs moments) commence aussi à ce moment-là!
Tout pareil

Bon après personnellement j'ai toujours ressentie beaucoup de frustration à l'idée de passer ma journée au travail et de n'avoir que quelques heures le soir pour moi (j'aurais envie de dire "comme tout le monde", mais en fait non, il y a quand même quelques extraterrestres dont la vie se résume au boulot !), mais alors depuis que j'ai Léon, ça s'est amplifié !
Souvent au milieu de ma journée de travail, je pense à lui, et je me dis qu'en fait, ce qu'on vit à ce moment précis n'est pas très différent : lui comme moi, on passe notre journée à attendre le soir en fait


Shadow lui, aime bien m'aider à ranger le chiffon à poussière. Il est fan de ses chiffons. Une fois la poussière finie et le chiffon secoué, je lui donne et il me l'apporte devant le placard où je le range. Il n'a que quelques mètres à faire avec, mais il demande toujours à le porter
Ce sont de grands enfants

Ne t'inquiète pas, je ne vais pas te sauter dessusjuste envie d'expliquer (il y a des jours comme ça où je suis ch...te, on me l'a déjà dit
).
Nous ne sommes pas fan du "assis-coucher-pas bouger", mais il y a une raison à cela: si le chien est dans une position figée c'est difficile pour nous (ou pour ses congénères) d'être à son écoute, de le lire, lui ne peut pas communiquer correctement. Après, je parle pour moi, pour prendre le bus, pourquoi pas... Mon loulou se couchait de lui-même dans le train parce qu'il se sentait bien comme ça.
Non tu n'es pas chiante, j'aime bien débattre donc pas de soucis

Je suis assez d'accord avec toi sur le fond. Mais pour moi justement, c'est là où on a un décalage entre la théorie et la pratique.
Je vois la "méthode Escafre" comme une méthode (ou plutôt une philosophie) pour travailler le chien en profondeur, l'aider à devenir un individu équilibré, capable de lui même prendre les bonnes décisions pour s'adapter aux situations. Le problème, c'est qu'avant d'en arriver là bin... on a parfois des situations de crise à gérer... Or l''idée de fond de la "méthode Escafre" étant en général d'éviter ces situations de crise, elle ne propose pas vraiment de solution pour y remédier quand on n'a pas su y échapper.
Et dans ce cas, les exercices un peu concons de dressage, appris de façon "classique" (par renforcement positif, ou méthode plus traditionnelle, peu importe) "au pied-assis-coucher-pas bouger" me semble être malgré tout d'une grande aide.
Pour reprendre l'exemple des transports en commun :
Dans 95% des cas ça se passe bien. Je laisse Léon gérer, il est calme, il a besoin de sniffer un peu les alentours mais ensuite se pose calmement à mes pieds. Couché. Sans que je n'ai rien à lui dire.
Mais comme n'importe quel individu, il a ses jours ^^ Et parfois il est moins simple à gérer. Généralement, j'en comprends la raison (par exemple : il a croisé un autre chien très excité juste avant d'entrer dans le métro, ce qui a fait monter son niveau d'excitation et lui rend très difficile la position statique), mais je n'ai pas moyen d'y remédier dans l'immédiat. Dans l'immédiat ce dont j'ai besoin, c'est faire en sorte que mon chien reste en place, parce que je suis dans un metro bondé, et que les autres passagers ont pas forcément envie que mon chien aille sniffer leurs chaussures pour s'apaiser.
Bref. Si dans ces moments là, un "assis", ou "coucher" peut permettre de le canaliser, et d'éviter de m'attirer les foudres des autres passagers, pourquoi pas.
Des situations comme ça, il y en a plein. J'avoue utiliser régulièrement l'ordre "assis" pour mettre fin à de l'excitation (par exemple quand je suis en train de m'habiller pour le sortir et qu'il commence à s'agiter). Ce n'est pas une fin en soi, et ça ne m'empêche pas d'essayer de régler en amont les problèmes d'excitation/intolérance à la frustration qu'il peut rencontrer plus en profondeur, mais dans l'immédiat, ça me permet quand même de réussir à lasser mes chaussures sans avoir un chien sur-excité qui me bouscule en même temps et du coup de réussir à sortir avant la tombée de la nuit.
Je pense que tous les chiens n'ont pas la même capacité d'autogestion. Et que certains ont plus besoin que d'autres qu'on les aide. Faut pas oublier que les chiens sont des chiens, et qu'on les force à vivre dans un monde d'humains avec ses codes qu'ils ne connaissent pas, donc que les aider n'est pas superflus. Léon n'est pas forcément le chiot le plus inadapté au monde humain qu'on puisse trouver, et malgré le fait que je m'en plaigne ici je dois dire qu'il est quand même relativement facile à gérer au quotidien, mais oui parfois il a besoin d'aide.
En fait, ces ordres "assis" "coucher" etc, ne me servent pas à obtenir de lui une obéissance au poil, ça ne m'intéresse pas. Je vois plutôt ça comme des "propositions". Je lui propose une façon d'aborder une situation (ex : s'asseoir le temps que je finisse de lasser mes chaussures pour qu'on puisse sortir dehors), quand sa proposition à lui ne convient pas (tirer sur ma manche de manteau et me sauter dessus dans l'espoir qu'on sorte plus vite dehors), et on voit si ça marche. Quand ça marche, généralement, de lui même il me re-propose le comportement la fois d'après sans que j'ai eu à le lui demander, sans que j'ai eu à renforcer ça "artificiellement" avec des récompenses.
Quand ça marche pas (je lui demande de se coucher, il ne se couche pas alors qu'il connait parfaitement l'ordre, ou le fait pour se relever 3sec après), je n'insiste pas, cherche d'une part à comprendre pourquoi ça ne marche pas et tente de trouver une solution alternative.
Des fois c'est tout bête ! parfois mon chien ne veut pas se coucher simplement parce que le sol est... froid !! suffit que je lui demande d'attendre assis et non coucher, et là miracle ça marche ! parfois à l'inverse, c'est plus compliqué, et comprendre le problème permet de résoudre un bout de l'équation : quand mon chien rechigne vraiment à se coucher à l'extérieur, c'est très souvent parce qu'il se sent en insécurité - j'ai l'impression que la position coucher lui donne au un sentiment de vulnérabilité -, du coup, plus qu'à trouver le pourquoi du comment ce sentiment d'insécurité pour résoudre le problème en amont.
Des exemples comme ça j'en ai plein. Honnêtement, ces ordres de base m'ont été très utiles pour lui apprendre à se canaliser ses derniers mois. Si aujourd'hui j'arrive par exemple à t'écrire ce message depuis mon ordi en étant tranquillement assise dans mon lit avec un Léon qui dort à mes pieds, c'est bien parce qu’initialement je lui ai proposé un "coucher" "tu es sage ?" alors qu'il était sur mon lit. Le comportement que lui me proposait initialement, quand il était dans ma chambre, c'était : chevaucher mon oreiller, choper mes draps, les tirer et les secouer, m'amener son jouet sur mon lit pour ensuite le balancer bruyamment sur le sol...etc...le tout dans un grand état d'excitation avec moult aboiements à la clé tu t'en doutes.. que du bonheur

J'ai commencé par l'exclure systématiquement de la chambre quand il faisait cela. Le problème, c'est que quand j'ouvrais à nouveau la porte, il était calme 5 min puis... me re-proposait exactement le même comportement.
Bin un moment j'en ai eu marre et je lui ai juste demandé coucher-pas bouger sur le lit. Je peux vous assurer que j'ai pas eu besoin de recommencer 1000 fois avant que mon chien comprenne qu'en fait, un lit, c'est vachement sympa pour dormir

Bref, il est pas bête le Léon... faut juste lui expliquer longtemps
