Est ce que tu peux en dire plus sur la façon dont tu l'a travaillé ? Je suis curieuse, et ton expérience est toujours très enrichissante!
Oui, Lenoa, je serais aussi très intéressée de lire plus de détail sur le travail entrepris avec Lennon.
Merci les filles, mais alors franchement je vais vous décevoir ! Le travail de la statique est inhérent au travail sur l'excitation (le calme), la frustration et donc la gestion des émotions. Je n'aurai jamais pu obtenir de progrès sur la statique sans les progrès sur le reste.
Je ne commencerais pas par travailler la statique sur un banc. (Mais je peux me tromper, auquel cas n'hésitez pas à le dire !)
Je ne le ferai pas comme ça parce que je pense qu'en s'asseyant sur un banc on peut créer quelque chose d'assez artificiel, ou en tout d'absolument pas naturel, on ne sait pas trop où poser notre regard, quelle posture adopter, on est assis, (voir tendue, comme Usky28) ce qui peut inquiéter le chien, ou en tout cas le mettre en alerte. Dans le cas de mon poilu, je pense que ça aurait été contre-productif.(En plus lui a un souci de gestion.)
Avec Lennon, il a fallu commencer par le bosser tranquillement et avec cohérence, en profitant de toutes les situations quotidiennes. A la maison par exemple, pas un regard, pas un mot, du calme et du rien le plus possible. (Je précise aussi que Lennon est promené 2h/jour)
En balade du calme et du "rien" également, du lent, des pauses courtes et naturelles (d'abord sans stimuli) sans un regard, sans un mot.
Mais surtout ne pas permettre la moindre excitation, quand je savais que certaines choses allaient être difficiles, reprise en longe, ou carrément retrait de mon chien (voiture, barrière). Connaître suffisamment son chien pour savoir quand il va être en difficulté (parce que fatigué, plus haut...) et éviter certaines situations renforçatrices, statique au bord de l'eau par exemple.
Pour un passage piéton par exemple, j'ai travaillé en amont le "Lennon, tu attends c'est la route", en carrefour de chemins forestiers par exemple, et au fur et à mesure il a su attendre patiemment, même en rajoutant des stimuli. Le fait de savoir clairement ce que j'attendais de lui, l'a sans doute aidé. Idem au portail à la maison... Le pouvoir du choix, a été un allié précieux également.
Là où ça a été le plus compliqué pour lui ça a été la statique en groupe, avec congénères. Là encore il a s'agit d'un travail décomposé, par étapes, et ne passer d'une étape à l'autre que quand la précédente est réellement acquise. (Là-dessus c'est pour moi que c'est compliqué, j'ai du fournir un vrai travail et me faire reprendre à plusieurs reprises pour ne pas mettre la charrue avant les bœufs... )
Donc d'abord travailler la statique de manière générale (comme ci-dessus) puis dans le cas de Lennon, il a s'agit d' intégrer un congénère adapté à la problématique du gros (du trrrrrès calme), un par un, et à chaque balade forcément il y a un moment où on finit par être en statique, un pipi, un lacet, une pause boisson... Et puis au fur et à mesure changer de congénère, en introduire un 2ème...
Je pense sincèrement que travailler la statique en l'imposant est une erreur, elle ne doit pas être perçue comme du contrôle ou de la pression, il faut comme tout le reste que le chien apprenne à faire avec, vivre avec, de part son quotidien et surtout y aller par étapes.