Urumi a écrit :Je partage un peu le ressenti de twitwi. Je ne doute pas des biens fondés de l'approche ici proposée, j'y adhère complètement. Mais la simplicité, je ne la retrouve pas pour le moment. Il y a la technique de la longe, qu'on m'a brièvement expliquée une fois et que je tente tant bien que mal d'appliquer, sans doute avec plein d'erreurs, donc plein d'incohérences pour elle, ce qui n'arrange rien. Idem pour les attitudes corporelles,
Très très souvent depuis un moment l'Approche Escafre est résumée techniquement par la manipulation de la longe. Alors certes cela en fait partie mais l'esprit que voulait insuffler André Escafre ce n'est pas ça , ce n'est pas une question de technique ou pas qu'un question de technique si on veut être pointilleux, c'est un autre regard posé sur le chien, un regard où on perd effectivement nos repères habituels puisqu'on ne "contrôle" pas le chien au sens répandu en éducation canine ( tradi, positive ).
En tradi on est dans de la technique pure qui consiste à tout contrôler , à être celui qui décide de tout , à ne pas laisser d'initiative au chien sous peine d'être dépassés par ce même chien ( comme s'il était un être étrange prêt à devenir rapidement très malveillant).
En éducation positive c'est plus subtil, on contrôle tout mais on le fait avec gentillesse puisqu'on utilise d'autres moyens ( clIcker, récompenses friandises, etc..).
Le point commun de ces méthodes est qu'on est dans l'imposition sans la réflexion ( les utilisateurs de clicker pensent faire réfléchir leur chien mais le mécanisent ). Et aussi que cela met en valeur le "maître" puisqu'à la demande le chien peut s'assoir, se coucher ou faire le mort.
L'Approche Escafre permet avant tout d'avoir un regard radicalement différent sur le chien puisqu'on souhaite au maximum respecter le chien en tant que chien et non objet de plaisir humain.
En "Escafre" on met le chien a contribution puisqu'on l'amène à réfléchir , à se poser des questions, à faire des choix et au final à s'apaiser puisqu'il est celui qui "décide" en quelque sorte. On lui propose de prendre son temps , toujours dans l'optique de vivre sereinement les situations et quand ce n'est pas possible à l'instant T on fait autrement ( mise au vert par exemple, reprise de balades sans stimulation etc...)
Pour moi c'est avant tout une philosophie de vie ( je n'engage que moi sur cette idée de philosophie ce n'est pas forcément ce qu'aurait dis André Escafre que je n'ai malheureusement pas connu). Cela nous pousse à observer notre chien et surtout avec un regard autre. Pas à le regarder agacé en se disant mais pourquoi il est tout énervé là dans cette partie de balade, mais plutôt à mettre bout à bout des observations pour en tirer plus tard des pistes de réflexion.
Pour en revenir à Eldrid, cette chienne n'est pas encore apaisée semble-t-il et si cela se ressent douloureusement pour toi pendant les balades ce n'est que la partie visible de l'iceberg qui ressort. C'est sur votre attitude commune ( à toi, ton compagnon et la chienne) qu'il faut se pencher . Très souvent on revient sur la cohérence qui est primordiale pour le chien. Si cette cohérence n'est pas là , la chienne aura du mal . Elle est très sensible et ce qui se passe dans la maison doit avoir un rôle dans son attitude à l'extérieur.