Il a deux mois et demi aujourd'hui même.
On se promène sans laisse, hormis sur les routes, et il suit sans problème tout en explorant à sa guise. Jusqu'à présent il a rencontré des chevaux, des ânes, des moutons et des chèvres, des vaches (de loin) ainsi que quelques autres chiens, petits et grands, et même des humains ! D'abord monsieur se montre très craintif et après on ne l'arrête plus.
Niveau propreté, ça avance aussi. Le jour je le sors régulièrement aux moments opportuns et la nuit je me suis d'abord levée toutes les trois ou quatre heures (ça n'a pas empêché plusieurs incidents à l'intérieur), jusqu'au week-end dernier où j'ai dormi 9h d'affilées tellement j'étais claquée, et pendant lesquelles il a su se retenir. Imaginez ma joie au réveil (et la sienne, quand une fois dans le jardin il a pu faire un looong pipi). Depuis je le sors juste avant de me coucher et juste après m'être levée, ça passe, il y a du progrès.
Je suis beaucoup à la maison ces temps-ci, car je suis médiatrice culturelle dans un musée qui ferme pendant l'hiver. Jusqu'en mars j'ai du travail de recherches à faire pour notre prochaine expo, mais je fais ça à domicile les ¾ du temps. Par contre à partir d'avril ce sera un tout autre rythme, puisque je serais au musée quasiment tous les jours. J'essaie donc d'habituer Toumaï à mon absence et ça se passe pas trop mal. Il chouine un peu mais se calme assez vite.
Bref, pour le moment avec lui mon plus gros souci ce sont ses mordillements. Il mordille quand il est trop excité, quand je veux lui mettre la laisse ou lui enlever, idem en voiture quand il s'agit de lui accrocher sa ceinture, quand j'approche pour lui donner un jouet ou bien s'attaque à mes pieds quand je suis assise. Ce n'est jamais violent, mais à force j'ai quand même plusieurs marques sur les mains. Je ne sais pas comment lui faire comprendre qu'il me fait mal.
La plus grosse marque sur ma main date d'il y a deux jours. C'était ma faute. Explications : je préparais sa gamelle et il était couché à mes pieds quand j'ai fait tomber un ruban plastique. Évidemment il s'est empressé de le gober et seul un petit bout dépassait de sa gueule. Dans la panique, je l'ai fâché et j'ai cherché à lui retirer par la force de peur qu'il ne l'avale. Ainsi en ai-je retiré quelques bouts jusqu'au moment où il s'est mis à grogner puis à me mordre la main jusqu'au sang. J'ai vraiment eu mal, alors je l'ai flanqué dehors pour panser ma blessure et ça c'est arrêté là. Depuis je fais très attention, mais je me suis à nouveau trouvée en situation délicate cette après-midi quand, excité parce qu'il venait de courir après un bout de bois, il a chopé la manche de mon pull et s'est mis à tirer très fort tout en grognant. J'ai eu beau essayer de ne pas rentrer dans son jeu, pendant un moment je me suis demandé comment j'allais me sortir d'affaire. Il s'excitait tout seul (à la réflexion il est aussi possible qu'il avait une dent coincée dans une maille et que ça n'arrangeait rien). Finalement, en insistant pour qu'il reprenne son bâton, il a fini par lâcher ma manche au bout de deux bonnes minutes (c'est long sur le coup !).
Voilà pour Toumaï.
Mais chez nous, il y a aussi Loulou. Un golden que mon père a adopté et donné à ma grand-mère juste après la mort de Manouk, mon premier chien. J'avoue avoir été moyennement contente de voir arriver cet autre chien si vite alors que je pleurais encore le mien. Là aussi je dois donner quelques explications : ma grand-mère et moi habitons côte à côte, dans des maisons juste séparées par une cour et un jardin commun. Quand j'ai emménagé là, il y a 5 ans, Manouk a vécu dans la maison de ma grand-mère le temps que je fasse des travaux chez moi. Il n'en est plus jamais parti. Pour moi ça ne changeait pas grand-chose, car les maisons sont vraiment proches et celle de ma grand-mère était plus pratique et accessible au pépère qui commençait à vieillir. Ma grand-mère s'était vraiment attachée à lui. Elle a toujours aimé les chiens et en a eu par le passé. Quand Manouk est mort, elle a commencé à déprimer. Mon père s'est inquiété et a insisté pour lui en prendre un autre.
De son côté, la maîtresse de Loulou ne pouvant plus s'en occuper, elle l'avait mis sur le Bon Coin. Voici comment il est arrivé chez nous. C'est donc un golden de sept ans, assez bien éduqué. On ne sait pas grand chose de son passif, si ce n'est qu'il est né dans un élevage et qu'il a vécu un à deux ans dans la rue avec sa maîtresse. Il aime tout le monde, sauf Toumaï ! À notre grande surprise, car on pensait vraiment qu'il serait cool avec le chiot. Dès que le petit est dans les parages, Loulou grogne, cherche sa mamie, nous colle excessivement, ramasse ses jouets pour que Toumaï ne puisse pas s'en emparer, etc. La grosse crise de jalousie. C'est gérable au quotidien car la cour et le jardin commun peuvent être séparés en deux si on ferme une grille, mais j'aurais tant aimé qu'ils puissent jouer ensemble, ou au moins se tolérer. Seulement pour l'instant Loulou n'a pas l'air de vouloir changer de comportement, bien que l'on ai organisé plusieurs rencontres entre eux en prenant soin de ne pas en privilégier un plus que l'autre. C'est dommage.
Que conseillez-vous pour agir contre les mordillements ?
Et pour la relation entre nos deux chiens ?
J'aimerais les emmener tous les deux en balade, pour qu'ils se côtoient en dehors de la maison, mais je ne sais pas si c'est une bonne idée. En fait, j'ai peur de mal faire d'une façon ou d'une autre.
Merci à ceux qui seront parvenus au bout de ce long pavé.
alors il l'a chopé et s'est mis à tirer dessus en grognant. Comme je n'avais rien à proximité à lui donner pour faire un échange, et que de toute façon j'avais les bras pleins, j'ai fait le piquet en espérant qu'il se lasse. Sauf qu'il avait bien choisi son moment évidemment, puisque j'avais un plat au four prêt à brûler. Alors j'en ai eu marre avant lui et quand je lui ai fait savoir après 5 minutes de mutisme, il a été si surpris qu'il en lâché le pantalon. Celui-ci n'est même pas abîmé, je devrais écrire à la marque que leur legging a passé le test de mon chien avec succès ! 
Bref, une fois isolé dans sa propre cour, je le laisse se calmer seul et je repars me faire une heure de travail.